Cameroun : la Guinée-équatoriale rouvre sa frontière terrestre

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Le 24/01/2019 à 17h22, mis à jour le 24/01/2019 à 20h16

Les autorités équato-guinéennes avaient décidé de la fermeture de la frontière avec le Cameroun en décembre 2017, après une tentative de coup d’Etat sur leur sol.

Les autorités équato-guinéennes ont annoncé ce jeudi 24 janvier 2019, la réouverture de leur frontière terrestre avec le Cameroun, fermée depuis plus d’un an pour des «raisons de sécurité». Cette mesure devrait prendre effet dans une semaine, a précisé Justin Javier Ndong, le gouverneur de la province du Kie-Ntem en Guinée-équatoriale.

Initialement prévue ce jeudi, cette réouverture a été reportée à la semaine prochaine, car la ville d’Ebebiyin, frontalière du Cameroun, accueille l’une des étapes de la Tropicale Amissa Bongo ce vendredi 25 janvier 2019, apprend-on.

Côté camerounais, on se réjouit de la réouverture de la frontière à Kye-Ossi, dans la région du Sud du pays. Surtout que celle-ci devrait relancer les activités commerciales dans cette localité camerounaise, où les échanges commerciaux avec la Guinée-équatoriale constituent la principale source de revenus des populations.

«Nous sommes entièrement satisfaits. Nous prenons acte de cette bonne nouvelle qui va dans le sens des vœux des deux chefs d’Etat (du Cameroun et de la Guinée-équatoriale, Ndlr)», a déclaré le gouverneur de la région du Sud, Félix Nguele Nguele. En rappel, la Guinée-équatoriale a décidé de la fermeture de sa frontière avec le Cameroun en décembre 2017, à la suite d’un putsch manqué en Guinée-équatoriale.

Notamment après l’arrestation par la police camerounaise dans la ville frontalière de Kye-Ossi, d’un commando lourdement armé qui «projetait un coup d’Etat en Guinée-équatoriale».

Les individus interpellés - une trentaine selon les autorités camerounaises - voulaient renverser le pouvoir de Malabo. Ils ont été présentés comme des mercenaires centrafricains, tchadiens, camerounais et équato-guinéens qui voulaient traverser la frontière pour apporter du «renfort» à une autre partie du commando sur place en Guinée-équatoriale.

Après cette arrestation, les autorités de Malabo avaient ordonné la fermeture de la frontière, «le temps de voir plus clair dans ce qui apparaît comme une menace de déstabilisation de la Guinée-équatoriale». En avril 2018, Malabo avait partiellement rouvert sa frontière, rendant possible la circulation des personnes et des biens entre les deux pays uniquement les mardis et les vendredis.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 24/01/2019 à 17h22, mis à jour le 24/01/2019 à 20h16