Cameroun: trois personnes tuées lors de l’attaque d’un presbytère

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Le 25/01/2019 à 15h05, mis à jour le 25/01/2019 à 15h10

Dix autres personnes ont été blessées au cours du braquage perpétré dans la nuit de mercredi jeudi dernier à la paroisse catholique Saint Pierre de Douroum, une localité de la région de l’Extrême-Nord du pays.

Au moins trois personnes ont été tuées et 10 autres blessées lors de l’attaque perpétrée dans la nuit du mercredi 23 janvier au jeudi 24 janvier 2019 à la paroisse catholique Saint Pierre de Douroum, une localité de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

De sources officielles, les assaillants, au nombre de 7, ont emporté plus de 800.000 francs CFA. Trois d’entre eux ont été rattrapés dans leur fuite par les membres du comité de vigilance, alertés par les cris des prêtres. Ils méditent actuellement leur sort à la brigade de gendarmerie de Meri. Une arme de guerre a été saisie sur l’un d’entre eux, rapporte la radio nationale.

Les trois personnes abattues étaient des jeunes de la localité âgés entre 20 et 25 ans, membres du comité de vigilance. Les personnes blessées appartiennent également audit comité. Ils sont pris en charge dans différentes formations sanitaires, selon la même source.

Leur pronostic vital n’est pas engagé, rassurent les médecins. L’attaque n’a pas été revendiquée. Toutefois, selon certaines sources, les assaillants seraient des membres présumés de la secte terroriste nigériane Boko Haram. Ces derniers voulaient enlever des prêtres occidentaux séjournant à la paroisse Saint Pierre de Douroum, apprend-on.

La région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria, est le terrain de chasse de Boko Haram qui multiplie les incursions en territoire camerounais, même si leur fréquence a baissé depuis plusieurs mois. Dans son discours de fin d’année le 31 décembre 2018, le président de la République, Paul Biya, s’est réjoui que la situation soit «stabilisée» dans cette partie du pays.

Le chef de l’Etat, réélu à la tête du pays à l’issue du scrutin présidentiel du 7 octobre dernier, a par ailleurs affirmé que la sécurité sera la «priorité» de son nouveau mandat, car celle-ci est «la condition sine qua non de la paix civile et du progrès économique et social».

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 25/01/2019 à 15h05, mis à jour le 25/01/2019 à 15h10