Au moins 16 militaires et 8 civils ont été tués dans une attaque du groupe terroriste Boko Haram, menée dans la nuit de dimanche à lundi dernier à Darak, une île camerounaise située à proximité du lac Tchad dans la région de l'Extrême-Nord du pays, indique un communiqué du ministre de la Défense, Joseph Béti Assomo, publié hier soir, mercredi 12 juin.
Ces décès portent à 24 le nombre de personnes tuées par Boko Haram, selon un bilan officiel.
Un précédent bilan (non officiel) faisait état de 37 morts.
Huit militaires ont également été blessés, ainsi qu’un civil. Les blessés, assure le gouvernement, sont actuellement pris en charge dans les formations hospitalières appropriées.
Ce carnage intervient une dizaine de jours à peine après l'annonce par les autorités d'un renforcement du dispositif de lutte contre la secte extrêmiste.
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L’attaque a été menée par «plus de 300 combattants du groupe terroriste Boko Haram lourdement armés».
Cette incursion a donné lieu à de «violents combats» entre les forces de défense camerounaises déployées dans cette localité dans le cadre du secteur numéro 1 de la Force multinationale mixte (FMM) de la Commission du Bassin du lac Tchad et les «terroristes», précise Joseph Béti Assomo.
Le ministre camerounais de la Défense indique par ailleurs que 64 combattants de Boko Haram ont été «neutralisés», 8 capturés, tandis que plusieurs autres, blessés lors de ces affrontements, ont réussi à prendre la fuite.
Bien qu’annoncé par les autorités comme affaibli, Boko Haram reste encore actif dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria.
En mai dernier, Joseph Béti Assomo avait annoncé le renforcement du dispositif opérationnel de lutte contre le groupe terroriste dans cette partie du pays.
Cette mesure, instruite par le chef de l’Etat, Paul Biya, s’explique par le «regain de vitalité et de forme» de cette secte terrorists ces dernières semaines.
Depuis que le Cameroun a déclaré la guerre à Boko Haram en 2014, quelque «2.000 civils et militaires» ont été tués, et «un millier de personnes» ont été enlevées dans l’Extrême-Nord, selon des données du centre d’analyse belge International Crisis Group (ICG), communiquées en 2018.