La décision de José Mario Vaz a été annoncée après une audience accordée le même jour à 49 partis politiques autorisés dans le pays.
La veille, lundi 17 juin, le président bissau-guinéen a demandé au Parti Africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), vainqueur des dernières législatives, de lui désigner un Premier ministre. Le PAIGC a donc proposé à ce poste son président, Domingos Simoes Pereira.
Mais à ce jour, en Guinée-Bissau, il n’y a toujours pas de Premier ministre. D’après les observateurs locaux, le refus du président Vaz de nommer un Premier ministre trois mois après les législatives, plonge la Guinée-Bissau dans une nouvelle impasse politique.
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Le chef de l’État a, de son côté, justifié son refus de nommer un Premier ministre, par le fait qu'il n'y a pas de consensus à la formation du bureau de l'Assemblée nationale.
Ce bureau n'est pas complet dans la mesure où la majorité, dirigée par le PAIGC, rejette la candidature de Braima Camara, au poste de deuxième vice-président, alors qu'il est le coordinateur du Mouvement pour l'alternance démocratique, la deuxième force politique du pays.
Domingos Simoes Pereira a déjà été Premier ministre du 4 juillet 2014 au 20 août 2015. Son limogeage par le président Vaz, qui est également membre du PAIGC, a été à l'origine d'une crise qui a duré plus de trois ans.
Cette crise avait trouvé une issue grâce à une médiation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).