Burkina Faso: 11 personnes meurent en garde à vue à la brigade anti-drogue

DR

Le 16/07/2019 à 10h51, mis à jour le 16/07/2019 à 10h53

Onze personnes détenues dans les locaux de l’Unité antidrogue de Ouagadougou en garde à vue sont décédées dans la nuit de dimanche à lundi.

«Le procureur du (Burkina) Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou a été informé, ce jour 15 juillet 2019, par la directrice de la police judiciaire de la police nationale de ce que onze personnes gardées à vue à l’Unité antidrogue (UAD) pour des infractions relatives à la législation des stupéfiants sont décédées dans la nuit du 14 au 15 juillet 2019», a écrit Maiza Sérémé dans un communiqué.

Une «enquête a été ouverte», a indiqué la procureure qui s’est rendue sur les lieux accompagnée de ses substituts et de membres des services techniques. «Des médecins légistes ont été requis» pour procéder à des examens et aux autopsies nécessaires pour déterminer les raisons des décès qui sont encore inconnues, a-t-elle souligné.

Plaque tournante

La société civile a par le passé souvent dénoncé les violences des forces de sécurité. Le Burkina Faso, pays pauvre, est une des plaques tournantes du trafic de drogue vers l’Europe. La drogue arrive au Burkina Faso en provenance des ports d’Afrique de l’Ouest et prend ensuite la direction du nord vers le désert malien et libyen, selon une source sécuritaire.

En juin dernier, les autorités ont procédé à l’incinération de 35’300 tonnes de drogue. Cela représente le quart des saisies de l’année 2018, selon le secrétariat permanent du comité national de lutte contre la drogue.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 16/07/2019 à 10h51, mis à jour le 16/07/2019 à 10h53