Cameroun: la date du procès de l’opposant Maurice Kamto connue

Maurice Camto, candidat à la présidentielle camerounaise.

Maurice Camto, candidat à la présidentielle camerounaise. . DR

Le 23/08/2019 à 07h42, mis à jour le 23/08/2019 à 07h44

L’audience du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), écroué depuis le 13 février dernier à la prison centrale de Yaoundé, débutera le 6 septembre prochain selon son avocat, Me Emmanuel Simh.

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et candidat malheureux à la présidentielle d’octobre 2018, sera jugé le 6 septembre prochain par un tribunal militaire de Yaoundé, selon un des avocats de l’opposant, Me Emmanuel Simh, par ailleurs troisième vice-président du MRC.

Arrivé deuxième au scrutin présidentiel, derrière le chef de l’Etat Paul Biya, vainqueur, Maurice Kamto est écroué depuis le 13 février 2019 à la prison centrale de Yaoundé. Il avait été interpellé en janvier dernier, aux côtés d’autres cadres de son parti, lors de marches «blanches» organisées par sa formation politique dans le but de dénoncer la victoire du président Paul Biya qu’il qualifie de «hold-up électoral». Lesquelles marches avaient été interdites par les autorités.

Si pour ses partisans, l'opposant et homme de droit est un «prisonnier politique», selon le gouvernement camerounais, il n’est pas en détention pour avoir exercé des activités politiques, mais pour des faits de droit commun.

Maurice Kamto est notamment accusé «d’insurrection, hostilité contre la patrie, rébellion et destruction de biens publics» tant à l’intérieur du pays que dans plusieurs ambassades du Cameroun à l’étranger.

En juillet dernier, une trentaine de militants du MRC avaient été libérés, après près de six mois à la prison centrale de Yaoundé. Ils faisaient partie des 60 militants ayant bénéficié d’un non-lieu.

A la suite de cette libération, le MRC avait annoncé dans un communiqué qu’il entendait continuer «sans relâche la lutte en faveur du rétablissement de la liberté du reste des prisonniers politiques encore injustement emprisonnés dans le cadre de cette procédure hautement politique et celles apparentées».

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 23/08/2019 à 07h42, mis à jour le 23/08/2019 à 07h44