Nigeria: un budget record de 33 milliards de dollars en 2020

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Le 09/10/2019 à 10h50, mis à jour le 09/10/2019 à 10h54

Le chef de l’Etat Muhammadu Buhari, au pouvoir depuis le 29 mai 2015, s’est engagé à dynamiser la croissance, qui reste à environ 2 % au premier semestre 2019.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, réélu en février, a présenté mardi 8 octobre une proposition de budget record pour 2020 au Parlement, dans un contexte économique qui reste difficile pour le géant pétrolier d’Afrique de l’Ouest. M. Buhari a présenté un budget historique de 33,8 milliards de dollars (30,8 milliards d’euros), en hausse par rapport au budget 2019.

Ce budget a été calculé sur la base d’une production de 2,18 millions de barils de pétrole par jour (contre 1,86 million aujourd’hui), à 57 dollars le baril. Il doit être approuvé par le Parlement, ce qui prend généralement des mois. En 2018, le budget n’avait été approuvé qu’au mois de juin, et en 2019, au mois de mai.

Objectif de 2,93 % de croissance pour 2020

Réélu en février pour un second mandat, Muhammadu Buhari, au pouvoir depuis 2015, s’était engagé à dynamiser la croissance, qui reste à environ 2 % au premier semestre 2019. Il a reconnu mardi devant les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat que « l’environnement économique restait difficile », tout en annonçant un objectif de 2,93 % de croissance pour 2020.

Ce n’est pas la première fois que son administration adopte un budget ambitieux, mais elle peine généralement à trouver les fonds pour le dépenser, notamment à cause d’une tendance à la baisse de la production pétrolière, dont le pays reste très dépendant (70 % des recettes publiques du Nigeria et 90 % de ses revenus d’exportation).

L’économie du pays le plus peuplé d’Afrique avec 190 millions d’habitants a traversé une grave récession économique entre 2016 et 2017, conduisant à des millions de pertes d’emplois et à une forte inflation qui a aggravé le niveau de pauvreté général. L’administration Buhari a été fortement critiquée pour sa politique économique protectionniste et peu rassurante pour les investisseurs depuis sa première élection en 2015.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 09/10/2019 à 10h50, mis à jour le 09/10/2019 à 10h54