La campagne doit s’achever vendredi 22 novembre pour les douze prétendants, en lice pour cette présidentielle dont M. Vaz, 62 ans, et son ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef de la majorité menée par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui a conduit à l’indépendance cette ex-colonie portugaise.
Seules quelques affiches et banderoles devant les sièges de campagne des candidats et à de rares endroits étaient visibles dimanche dans la capitale où le calme était de mise.
Une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice dans la crise en Guinée-Bissau, est attendue samedi soir dans ce pays où l’attitude de M. Vaz fait peser des incertitudes sur la tenue du scrutin du 24 novembre.
Le président sortant de Guinée-Bissau, élu en 2014, continue de défier la communauté internationale en maintenant le gouvernement qu’il a formé jeudi.
Il a limogé lundi (5 jours plus tôt) le Premier ministre Aristides Gomes et son gouvernement, avant de nommer mardi Faustino Imbali, nouveau chef de gouvernement avec une équipe de 17 ministres et 14 secrétaires d’Etat.
M. Gomes avait, après son limogeage, dénoncé “un coup d’Etat en préparation pour arrêter le processus de préparation de l‘élection présidentielle du 24 novembre”.
Le mandat de M. Vaz a expiré en juin, mais la communauté internationale avait accepté qu’il reste à son poste jusqu‘à la présidentielle.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé vendredi, dans une déclaration adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, au respect de la date de l‘élection présidentielle en Guinée-Bissau, en rejetant le changement de gouvernement décidé par son président.
La Cédéao, l’Union africaine et l’Union européenne ont également désavoué le président Vaz. Ce dernier a assuré que la présidentielle aurait bien lieu le 24 novembre, avec un éventuel deuxième tour le 29 décembre.
Depuis son indépendance conquise de hautes luttes en 1974, l’ancienne colonie portugaise va de putschs en tentatives de coup d’Etat, et d’un gouvernement à l’autre.
La présidentielle est censée maintenir le cap de la légalité constitutionnelle retrouvée avec l‘élection de M. Vaz en 2014.