Nigeria: des milliers de déplacés en quelques jours à cause d'attaques armées

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Le 26/11/2019 à 15h31, mis à jour le 26/11/2019 à 15h33

Des milliers de personnes ont dû fuir leurs foyers après de violentes attaques perpétrées par des bandits armés contre 10 villages de l’Etat de Niger, dans le centre du Nigeria, a annoncé mardi à l’AFP un responsable des services de secours.

De nombreux hommes armés ont fait irruption à moto dans le district de Shiroro entre vendredi et lundi, tirant en l’air et incendiant des maisons.

“Jusqu‘à présent, nous avons enregistré 4.000 personnes déplacées à cause des bandits”, a déclaré le porte-parole des services d’urgence de l’Etat de Niger (Sema), Ibrahim Audu Hussein.

“Les déplacés sont hébergés dans un camp situé dans le district voisin de Kuta”, a déclaré Hussein, avertissant que ce nombre pourrait encore augmenter car les populations continuaient à affluer à Kuta.

Les secouristes n’avaient pas encore pu se rendre dans les villages attaqués car les bandits s’y trouvaient encore mardi, a-t-il ajouté.

“Nous n’avons pas d’informations détaillées sur d‘éventuelles victimes, car la zone est encore trop dangereuse pour que nos hommes puissent y entrer, les villages sont toujours sous le contrôle des bandits”, a affirmé M. Hussein. “Nous attendons l’autorisation des autorités et une évacuation des blessés s’il y en a”.

Pourparlers de paix

Des bandits avaient déjà attaqué des villages dans les environs de Shiroro ces derniers mois, tuant, pillant et incendiant des maisons.

En juin, au moins 40 personnes avaient été tuées dans l’attaque de huit villages de la zone par des hommes armés, obligeant environ 2.000 habitants à quitter leur domicile.

Les “bandits” vivent dans des camps éparpillés dans la forêt de Rugu, à cheval entre les Etats de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger, d’où ils lancent des attaques contre des communautés villageoises, pillant et kidnappant contre rançon.

En juillet, les autorités de Zamfara ont conclu un accord de paix avec plusieurs gangs pour rétablir l’ordre, promettant une amnistie à ceux qui rendent leurs armes.

Cet accord a mis fin à la plupart des attaques dans l’Etat de Zamfara et poussé les autorités de l‘État voisin de Katsina à entamer des pourparlers de paix similaires avec les bandits. Cependant, les incidents ont redoublé dans les Etats limitrophes non concernés par ces accords.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 26/11/2019 à 15h31, mis à jour le 26/11/2019 à 15h33