Cameroun. Crise anglophone: un avion de Camair-Co essuie des tirs lors de son atterrissage

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Le 01/12/2019 à 23h16, mis à jour le 02/12/2019 à 09h16

Un aéronef de la compagnie aérienne nationale a essuyé des tirs d'armes à feu lors de son amorce d'atterrissage à l’aéroport de Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest et bastion de la crise anglophone. Aucune victime n’est à déplorer, selon la compagnie.

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), la compagnie aérienne nationale du Cameroun a, dans un communiqué, annoncé qu’un de ses avions a essuyé des tirs d’arme à feu ce dimanche 1er décembre 2019 vers 10h40 minutes locales (GMT+1), au moment de son approche pour l'atterrissage à l’aéroport de Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest et bastion de la crise anglophone qui sévit dans le pays depuis trois ans.

«Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée et grâce à la bravoure du commandant de bord, l’appareil a pu atterrir sans heurts en dépit de l'impact observé sur son fuselage», précise le document, sans toutefois donné le nombre de passagers qui se trouvaient à bord au moment de l’attaque.

Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent en effet des traces de balles sur le fuselage de l’appareil de type MA60 en provenance de Douala, la métropole économique du pays. Suite à cet incident, l'appareil a été immobilisé à l’effet de procéder, de concert avec les autorités techniques compétentes, à l’évaluation de l’impact, apprend-on.

Le programme des vols de Camair-Co a, par conséquent, été réaménagé afin de limiter les perturbations qui pourraient en résulter, indique la compagnie.

Les auteurs de cette attaque n’ont pas encore été officiellement identifiés. Toutefois, les soupçons se portent sur les sécessionnistes qui opèrent dans la région du Nord-Ouest, théâtre d’affrontements quotidiens entre les forces de maintien de l’ordre et les séparatistes anglophones.

Au moins 1.800 personnes ont été tuées et plus de 500.000 déplacés dans le pays depuis le début de cette crise en 2016, selon les Nations unies.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 01/12/2019 à 23h16, mis à jour le 02/12/2019 à 09h16