Cameroun: les bonnes résolutions des Camerounais pour 2020

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Le 06/01/2020 à 07h38, mis à jour le 06/01/2020 à 16h59

Comme de tradition au début d'une nouvelle année, beaucoup de Camerounais se prêtent au jeu des résolutions. Prendre de nouvelles habitudes, se lancer des défis, etc. A chacun ses objectifs.

Après les vœux, le temps des bonnes résolutions. Pour les Camerounais comme pour d'autres à travers le monde, l'année 2020 est le moment d'ouvrir une nouvelle page, d'entamer un nouveau cycle, de se lancer de nouveaux défis... Très souvent sous la forme de résolutions.

«Lors du réveillon et le 1er janvier, j'ai un peu forcé sur l'alcool. Mais à présent, c'est fini. Je vais me mettre au sport et avoir une meilleure hygiène de vie. Je ne souhaite pas faire de régime particulier pour maigrir mais faire davantage attention à bien manger en évitant les excès», déclare Élodie Ekolo, étudiante. Pour d'autres, ce sera plutôt la cure de désintox, vis-à-vis du numérique.

«Je souhaite être moins présent sur les réseaux sociaux et renouer avec la lecture. De même, être plus présent pour mes proches en me rendant notamment plus souvent aux rencontres familiales au village, malgré la distance», affirme Roland Ndjock, employé dans une société brassicole. Des résolutions somme toute classiques.

Pour d'autres Camerounais, les résolutions sont davantage liées à l'actualité et au contexte socio-politique du pays. «Je pense qu'il est temps que j'apprenne enfin sérieusement l'anglais, afin d'être parfaitement bilingue dans mon travail pour m'ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles», pense Harouna, agent commercial.

Même si l’intéressé n'y fait pas allusion, l'on ne peut cependant ignorer la promulgation, le 24 décembre 2019, de la loi portant promotion des langues officielles au Cameroun. Celle-ci renforce le caractère bilingue du pays. De même, l'actualité politique de l'année 2020 a inspiré une résolution.

«Jusqu'ici je n'étais pas très intéressée par la politique. Cependant, depuis quelques mois, les jeunes s'y intéressent davantage. Je n'ai encore jamais voté. Il est temps que je m'y mette cette année», indique Dora Ebanda, commerçante.

Cependant, il existe un gouffre entre prendre une résolution et l'assumer. En effet, selon une étude de l’université de Scranton (États-Unis), plus de 90% de ceux qui se lancent des résolutions lors du Nouvel an ne les tiennent pas.

De nombreuses résolutions ne passent même pas le cap du mois de janvier, réputé très difficile financièrement.

Des réductions budgétaires contraignent de nombreuses personnes, bon gré mal gré, à se serrer la ceinture en prenant des résolutions.

Aussi pour beaucoup, n'est-il point besoin de s'encombrer de nouvelles habitudes pour 2020. «Ma bonne résolution pour cette année, c'est F... les résolutions. Je vis comme ça vient», indique Rita D., journaliste, sur son compte Facebook.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 06/01/2020 à 07h38, mis à jour le 06/01/2020 à 16h59