L'opposition et la société civile gabonaises sont vent debout contre Noureddine Bongo Valentin, le fils aîné d'Ali Bongo, récemment promu au poste de Coordinateur général des affaires présidentielles. Il est accusé par ses détracteurs de corruption et de blanchiment de capitaux.
Quatre ONG locales ont d'ores et déjà déposé une plainte par le biais d'un huissier de justice, en l'occurrence Me Raymond Moubele.
La plainte a ainsi été envoyée auprès de plusieurs instances judiciaires ou de contrôle de l'Etat gabonais. C'est le cas de la Commission nationale de lutte contre l'enrichissement illicite, l'Agence d'investigation financière et le procureur de la République près le tribunal de Libreville.
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Les quatre ONG affirment détenir des preuves irréfutables qui fondent leur requête. Il y a une semaine, en effet, la gendarmerie mobile gabonaise serait tombée sur des sacs remplis d'argent et détenus par des éléments de la garde républicaine. Les mis en cause auraient alors désigné Nourredine Bongo comme le propriétaire des sacs. Cet incident a été largement commenté à travers les réseaux sociaux.
Au niveau de la Présidence gabonaise, on estime que "la plainte contre Noureddine Bongo est un joli coup de com’ qui ne mènera encore une fois à rien". Selon Jessy Ekogha, "on ne peut pas la prendre (la plainte, ndlr) au sérieux car elle se base sur des faits qui se seraient prétendument déroulés dans la nuit du 6 janvier".