"Emmanuel Ramazani Shadary et Marcellin Cishambo n'ont pas été autorisés à monter à bord du vol Ethiopian qui devait les ramener à Bujumbura, parce qu'ils détenaient des passeports diplomatiques, alors qu'ils ne sont plus en fonctions", a déclaré à l'AFP un responsable de la direction générale de migration (DGM).
Sur le passeport d'Emmanuel Ramazani Shadary il est marqué comme fonction exercée +vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur+ et sur celui de Cishambo il est écrit +gouverneur de province+. Qui ne sait pas qu'ils n'exercent plus ces fonctions?", s'est-il interrogé.
"Ce sont de fausses nouvelles", a répondu dans un message à l'AFP Ramazani Shadary, chef du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation politique de l'ex-président Kabila.
Des témoins et quelques membres de la délégation du PPRD interrogés par l'AFP ont confirmé l'incident, indiquant que les deux personnalités n'ont pu quitter la RDC.
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Depuis dimanche, la tension est perceptible entre les deux composantes de la coalition au pouvoir en RDC: le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, majoritaire aux assemblées nationale et provinciales ainsi qu'au Sénat et le Cap pour le changement (Cach) de Félix Tshisekedi.
Lors d'une réunion publique avec la diaspora congolaise de Londres, le président Tshisekedi a annoncé qu'il démettrait tout ministre qui ne respecterait pas ses décisions et envisage en cas de crise de dissoudre l'Assemblée nationale composée en majorité des fidèles de son prédécesseur Joseph Kabila.
Le 24 janvier a marqué le premier anniversaire de l'avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir en République démocratique du Congo.