Cameroun: le gouvernement veut réduire ses charges dans les organisations internationales

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Le 29/01/2020 à 12h19, mis à jour le 29/01/2020 à 12h21

Le gouvernement camerounais souhaite réduire ses charges financières dans les organisations internationales. Celles-ci sont estimées à 10 milliards de francs CFA (15,24 millions d'euros), en moyenne annuelle, pour 196 organisations internationales recensées.

Dans un communiqué publié à l’issue du Conseil de cabinet du mois de janvier, tenu vendredi dernier à Yaoundé, la capitale, une réunion présidée par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le gouvernement camerounais annonce son intention de rationaliser ses charges dans les organisations internationales dont il est membre.

Dans son exposé sur le sujet lors de cette réunion, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a dressé un état des lieux de la situation, avant de présenter les mesures de rationalisation préconisées pour l’assainissement du portefeuille des organisations internationales auxquelles le Cameroun est membre.

Il en ressort ainsi que le volume des contributions du pays est de 10 milliards de francs CFA (15,24 millions d'euros) en moyenne annuelle pour 196 organisations internationales recensées.

Afin d’encadrer les dépenses liées aux cotisations versées par le pays auprès des ces instances, le ministre des Finances a fait savoir qu’un mécanisme de gestion comprenant des mesures à court et moyen termes a été mis en place.

La création et l’opérationnalisation, en juillet 2019, de la plateforme mixte permanente ministère des Finances-ministère des Relations extérieures, chargée du suivi et de l’évaluation des contributions de l’État aux organisations internationales, constituent l'épine dorsale de ce dispositif.

A terme, il est prévu, entre autres, l’actualisation régulière du fichier des organisations internationales aux budgets desquelles contribue le Cameroun, l’élaboration d’une programmation triennale des engagements de l’État au titre de ses contributions aux instances internationales et, enfin, la définition d’un référentiel d'analyse de la soutenabilité des engagements financiers de l’État au profit des organisations internationales.

Au cours de cette réunion, le ministre des Finances a en effet souligné que le pays se trouvait actuellement confronté «à une période de crise. Cela veut dire que nous avons des exigences extrêmement fortes en matière de finances publiques (…) Donc, nous avons fait des propositions pour que chaque département ministériel s’engage à nous dire dans quelle organisation internationale il pense que nous devons être membre, dire quelle est son importance et quelles sont les contributions que nous devons payer».

Au cours de son exposé, le ministre a d'ailleurs relevé des contraintes inhérentes au paiement des contributions dues aux organisations internationales.

Il s’agit notamment de l’absence de données relatives à la domiciliation bancaire et à la localisation de certains organismes bénéficiaires, ainsi que la communication tardive d'informations concernant les modifications des montants des contributions statutaires par les organes délibérants de ces organismes.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 29/01/2020 à 12h19, mis à jour le 29/01/2020 à 12h21