“Le gouvernement de notre pays se réserve le droit d’exercer devant les plus hautes juridictions internationales toutes actions de droit civiles et pénales afin de réclamer la réparation du préjudice causé aux hautes institutions et personnalités” de Guinée Equatoriale, affirme le gouvernement de Malabo dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.
“Le gouvernement de la République de Guinée Equatoriale manifeste sa répulsion face aux actes d’ingérence dans ses affaires intérieures de la part des tribunaux français”, ajoute ce texte.
Fils du président Teodoro Obiang Nguema, Teodorin Obiang, vice-président chargé notamment de la Défense et de la Sécurité de son pays, a été condamné lundi par la cour d’appel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende et des confiscations, pour s‘être bâti frauduleusement un patrimoine considérable en France.
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Teodorin Obiang, 51 ans, a été reconnu coupable de blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment de détournements de fonds publics, blanchiment d’abus de confiance pour des sommes estimées à 150 millions d’euros. Il a toujours – par le biais de ses avocats puisqu’il n’a jamais assisté à ses procès, en première instance comme en appel – contesté la légitimité de la justice française pour le juger dans cette affaire.
Malabo évoque dans son communiqué de “fausses accusations de corruption et blanchiment de capitaux proférées, depuis des années par plusieurs ONG animées du seul désir de déstabiliser notre pays” dans “une affaire montée avec machiavélisme”. Cette “ingérence inacceptable” dans ses affaires intérieures contrevient, selon le gouvernement, aux dispositions de la “Charte des Nations unies”.
A Paris, les avocats de Obiang ont annoncé qu’il allait se pourvoir en cassation contre sa condamnation en appel.
A la tête de la Guinée Equatoriale depuis plus de 40 ans, Teodoro Obiang Nguema, 77 ans, détient le record mondial de longévité au pouvoir, hors monarchie.