Libye: les troupes de Khalifa Haftar ont bien éliminé un officier des services secrets turcs

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Le 27/02/2020 à 10h48, mis à jour le 27/02/2020 à 11h19

Un officier supérieur jouant un rôle clé dans le dispositif militaire turc en Libye a effectivement été tué dans une frappe des troupes de Khalifa Haftar. Il a été enterré discrètement dans son village natal, selon les membres de sa famille.

Après quelques jours de controverse entretenue par le flou de la communication du gouvernement, des informations plus précises commencent à être diffusées sur la mort de soldats turs en Libye.

Selon la presse turque, un officier des renseignements du pays, le MIT, a bel et bien été tué en Libye, malgré le refus du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan de le reconnaître. Il s'agit du colonel Okan Altinay, âgé de 49 ans et qui était chargé de superviser les livraisons d'armes d'Ankara au profit de ses alliés du Gouvernement d'entente nationale de Fayez El-Serraj. 

Citant des membres de sa famille, les journaux turcs affirment que le colonel Altinay a été enterré en toute discrétion dans son village natal situé dans la province d'Aydin, dans l'Ouest du pays. Les traditionnels honneurs militaires ne lui ont pas été rendus, sans doute pour faire en sorte que l'opposition turque ne s'empare un peu plus de cette gênante nouvelle pour un gouvernement un tantinet va-t-en-guerre.

Le gouvernement turc n'a pas confirmé ces détails, mais avait reconnu la perte de deux soldats sans toutefois confirmer ni leur grade, ni leur réelle mission en terre libyenne.

C'est le président turc Recep Tayip Erdgan, lui-même, qui a été obligé samedi dernier de parler de la perte de plusieurs soldats en Libye avant de préciser que deux étaient morts et deux autres blessés.

Tout a commencé quand l'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar a annoncé avoir tué, le 18 février dernier, 16 soldats turcs en frappant à l'arme lourde le port de Tripoli. Manifestement, c'était lors d'une opération de livraison d'armes, malgré l'embargo imposé par l'Organisation des Nations Unies.

C'est en tout cas ce qu'affirme le camp de l'ALN, dont le porte-parole, Ahmed al-Mismari, dit que "Nous avons frappé le port, suite à des informations bien précises qui nous sont parvenues du terrain". 

Et c'est le 18 février qu'un avion civil libyen aurait décollé de Tripoli pour acheminer les corps vers Ankara et rapatrier les blessés. 

Quoi qu'il en soit, la perte de ce chef militaire turc est un coup dur pour Recep Tayyip Erdogan qui avait promis de "donner une leçon à Khalifa Haftar".

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 27/02/2020 à 10h48, mis à jour le 27/02/2020 à 11h19