Trois présidents africains, le président de la commission de l’Union africaine (UA) et des représentants de l’ONU et des gouvernements algérien et égyptien ont annoncé jeudi 12 mars la tenue d’une conférence de réconciliation interlibyenne en juillet à Addis-Abeba, en Ethiopie.
« Le groupe de contact de l’Union africaine a décidé de tenir la conférence nationale interlibyenne au mois de juillet 2020 à Addis-Abeba en Ethiopie, conformément à la décision de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prise en 2018 », indique à l’issue de leur réunion à Oyo, au Congo, un communiqué lu par Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des affaires étrangères.
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« Le groupe de contact renouvelle sa ferme condamnation des ingérences de la violation sur les armes, la présence, l’envoi et l’utilisation des combattants extérieurs en territoire libyen », ajoute le communiqué. La réunion d’Oyo a été présidée par le chef de l’Etat congolais Denis Sassou-Nguesso.
« Réunir le peuple libyen »
M. Sassou-Nguesso était entouré notamment par ses pairs Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud et Idriss Déby Itno du Tchad, par le président de la commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, le premier ministre algérien Abdelaziz Djerad et la représentante du secrétaire général de l’ONU, Maria Luiza Ribeiro Viotti.
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La rencontre d’Oyo est la deuxième que le Congo abrite depuis le sommet de Berlin sur la Libye organisé en janvier. « Il est temps de réunir le peuple libyen pour qu’il se réconcilie », a réitéré le premier ministre algérien dont le pays avait proposé d’accueillir le dialogue interlibyen. « La crise en Libye ne cesse de prendre chaque jour des tournures dramatiques (…) marquées par des ingérences militaires [extérieures] graves », avait déploré le président Idriss Déby Itno à l’ouverture de cette rencontre.
La réunion d’Oyo intervient après la démission du représentant spécial des Nations unies en Libye, Gassane Salamé, dont les efforts ont été loués par les présidents africains. « En cette année que l’UA a consacrée à faire taire les armes en Afrique, nous devons être à l’avant-garde des efforts visant à rapprocher les parties belligérantes [en Libye] », avait alors indiqué le président sud-africain Cyril Ramaphosa, actuellement président en exercice de l’UA.