Après l’attaque contre une unité de l’armée tchadienne ayant fait une centaine de morts à Bomo, sur le lac Tchad, le président Idriss Déby Itno a décidé de prendre les choses en main.
Il a préféré délaisser son palais présidentiel pour le front et diriger sur place l’offensive contre Boko Haram. En tenue militaire, le président tchadien qui connaît bien l’art de la guerre, dirige désormais la lutte contre Boko Haram sur le terrain en lançant le dimanche 29 mars l’opération «Colère de Bomo».
Après avoir sillonné les différents postes avancés de la région pour coordonner l’opération, carte à la main, Idriss Déby Itno, qui a arbore désormais la tenue militaire, dirige les opérations aérienne, terrestre et fluviale contre le groupe Boko Haram.
Lire aussi : Tchad: 92 militaires tués par Boko Haram à Boma
«Nous devons vaincre le terrorisme pour permettre à nos populations et surtout celles du Lac Tchad de vivre dans la paix», a t-il déclaré, lors d’une visite de supervision des postes avancés tchadiennes aux confins du Lac Tchad dont certains ne sont distants que de quelques kilomètres de ceux de la faction Boko Haram.
«Nous partons à la guerre contre Boko Haram. Il y aura des morts, il y aura des blessés. Mais c'est à ce prix que nous pourrons nous protéger et préserver notre stabilité», a déclaré Idriss Déby depuis son nouveau centre d'opérations militaires dans la province du Lac.
Lire aussi : Global Firepower Index: voici les armées les plus puissantes d’Afrique
Et pour couper les bases et les complicités dont bénéficie Boko Haram au sein de la population, le président tchadien a annoncé que toutes les populations situées à la frontière vers le Niger et le Nigeria seront déplacées vers l’intérieur du territoire tchadien.
Rappelons que le lancement de cette opération «Colère de Bomo» intervient après l’attaque du lundi 23 mars ayant fait 98 morts et 47 blessés dans les rangs de l’armée tchadienne, considérée comme étant la mieux entrainée de la région.