Ramaphosa a imposé à ses 57 millions de concitoyens de rester chez eux jusqu’au 16 avril pour enrayer la pandémie de Covid-19, qui a infecté plus de 1.700 personnes et fait 13 morts dans son pays.
Malgré cet ordre, sa ministre des Communications Stella Ndabeni-Abrahams a été prise en flagrant délit de désobéissance sur une photo publiée dimanche sur Instagram, où elle apparaît en train de déjeuner avec cinq autres personnes au domicile d’un ex-ministre.
Ramaphosa a convoqué la fautive, l’a “suspendue pendant deux mois, dont un mois sans traitement” et lui a ordonné de “présenter des excuses publiques à la Nation”, a annoncé la présidence mercredi.
Lire aussi : Afrique du Sud. Coronavirus: une ministre convoquée par le président pour avoir violé le confinement
“Le confinement national s’impose à tous les Sud-Africains”, a rappelé le chef de l’Etat dans un communiqué.
“Aucun d’entre nous, et encore moins un membre de l’exécutif, ne doit saboter notre effort national pour sauver des vies”, a-t-il insisté, “personne n’est au-dessus des lois”.
Cyril Ramaphosa a également indiqué que “la justice suivra son cours” pour déterminer si sa ministre est passible de poursuites.
L‘état d’urgence imposé par les autorités sud-africaines dans le cadre de la lutte anti-coronavirus, prévoit des peines maximales de six mois de prison et de fortes amendes pour tous les contrevenants.