"Nous n'avons fait aucun progrès" à ce sujet après la proposition de deux noms par le secrétaire général, Antonio Guterres, a indiqué l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, lors d'une visioconférence de presse conjointe avec son homologue allemand. "Le premier a été rejeté et il n'y a toujours pas d'accord sur le second. C'est vraiment douloureux", alors qu'il y a "urgence maintenant" avec une "situation en Libye très mauvaise", a-t-il ajouté.
Après la démission le 2 mars pour "raisons de santé" du Libanais Ghassan Salamé, le chef de l'ONU avait proposé l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra mais Washington avait mis son veto à cette nomination sans en expliciter le motif.
Plus récemment, selon des diplomates, Antonio Guterres a soumis au Conseil de sécurité de l'ONU le nom d'une ex-ministre ghanéenne, Hanna Serwaa Tetteh, 53 ans, qui est depuis 2018 représentante des Nations unies auprès de l'Union africaine.
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"C'est vraiment dommage qu'à ce stade la nomination d'un successeur à Ghassan Salamé soit bloquée", a abondé l'ambassadeur allemand à l'ONU, Christoph Heusgen. En Libye, "il n'y a pas de solution militaire, il ne peut y avoir qu'une solution politique.
En bloquant un accord sur la proposition du secrétaire général, ceux qui en sont les auteurs portent une très lourde responsabilité", a-t-il dit.Selon un diplomate s'exprimant sous couvert d'anonymat, "les Etats-Unis ont conditionné une nomination" de la Ghanéenne "à une proposition de scinder en deux" la fonction, avec un médiateur politique et un chef de mission. Alors que "tout le monde est d'accord" pour le choix de l'ex-ministre pour assumer les deux rôles, précise-t-il à l'AFP.
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La dualité existe depuis longtemps pour Chypre et le Sahara Occidental. Pour plusieurs pays cependant, ces exemples de conflits bloqués depuis des décennies, ne sont pas à reproduire. Dans le dossier du Sahara, l'ONU s'est avérée incapable depuis plus d'un an de trouver un successeur à l'ex-président allemand Horst Kohler, démissionnaire le 23 mai 2019.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de la mission diplomatique américaine à l'ONU.Depuis 2015, deux autorités rivales se disputent le pouvoir en Libye: le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l'Est.
Depuis avril 2019, ce dernier a mis dans l'impasse toute tentative de réglement politique en voulant s'emparer militairement de Tripoli.