La NOC “confirme la reprise de la production sur le champ pétrolier d’al-Charara (sud) après de longues négociations pour la réouverture de la vanne d’al-Hamada, fermée illégalement en janvier, entraînant l’arrêt de la production”, est-il indiqué dans un communiqué publié sur le site de l’institution basée à Tripoli.
Al-Charara est géré par la compagnie Akakus, une joint-venture entre la NOC, l’Espagnol Repsol, le Français Total, l’Autrichien OMV et le Norvégien Statoil.
Les forces du maréchal Haftar, qui avaient lancé en avril 2019 une offensive sur Tripoli, siège du gouvernement d’union (GNA) reconnu par l’ONU, s‘étaient emparées quelques semaines auparavant, sans combats, du champ d’al-Charara.
La production avait été bloquée en janvier dernier par le maréchal Haftar et ses alliés, qui pensaient alors en faire un levier lors de pourparlers.
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Les troupes pro-Haftar ont enregistré ces dernières semaines une série de revers, et perdu leur dernier bastion dans l’Ouest, Tarhouna.
En visite samedi au Caire, le maréchal Haftar a apporté son soutien à une initiative égyptienne de cessez-le-feu, à compter de ce lundi, après avoir rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi, un de ses principaux alliés.
Pas encore de réponse du GNA
A Tripoli, le GNA n’a pour l’heure pas donné de suite favorable à cet appel.
“Le blocage illégal durant plus de 142 jours a engendré pour le Trésor public des pertes estimées à environ 5,2 milliards de dollars”, a de son côté déploré la NOC, seule entité nationale habilitée à gérer le secteur des hydrocarbures en Libye.
Al-Charara, dans la région d’Oubari (environ 900 km au sud de Tripoli), produit 315.000 barils par jour, sur une production nationale de plus d’un million de barils par jour, selon la compagnie.
“La première phase de production débutera avec 30.000 barils/jour (…), avant de revenir à pleine capacité sous 90 jours, du fait des dommages résultant de la très longue fermeture”, a encore précisé la NOC.
“Nous espérons que la reprise de la production à al-Charara sera un premier pas pour relancer le secteur pétrolier et gazier et éviter un effondrement économique dans ces temps difficiles en Libye”, a commenté le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, cité dans le communiqué.