La tension monte entre le Soudan, l'Ethiopie et l'Egypte après l'échec des négociations en vue d'un accord sur le remplissage du réservoir et la mise en service du Grand barrage de la Renaissance (Gerd).
L'Ethiopie veut commencer le remplissage du réservoir en juillet, avec ou sans l'accord des deux autres pays.
L'Egypte, qui considère ce projet comme une menace "existentielle", a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à intervenir, évoquant l'attitude "non positive" de l'Ethiopie et son "insistance à vouloir remplir le barrage de manière unilatérale".
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"Nous ne voulons pas d'escalade. Les négociations sont la seule solution", a déclaré à la presse à Khartoum le ministre soudanais de l'Irrigation, Yasser Abbas. Pour lui, il est important d'obtenir un accord avant le début des opérations de remplissage. "Le Soudan a le droit de le demander.
Samedi, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a assuré que son pays restait favorable à une solution politique. "Lorsque nous avons eu recours au Conseil de sécurité... cela découlait de notre volonté d'emprunter la voie diplomatique et politique jusqu'à la fin.
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"Si l'Ethiopie voit le barrage de 145 mètres haut comme essentiel à son développement et son électrification, le Soudan et l'Egypte craignent qu'il ne restreigne leur accès à l'eau.
Le Nil, qui coule sur quelque 6.000 kilomètres, est une source d'approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d'Afrique de l'Est. L'Egypte tire 97% de ses besoins en eau du fleuve.