Le Grand barrage de la Renaissance (Gerd), construit par l'Ethiopie sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), est source de fortes tensions entre les trois pays depuis près d'une décennie.
"Nous négocions, c'est une bataille et ça va traîner", a déclaré le président égyptien à la télévision, ajoutant "espérer" que les discussions aboutissent.
Toutes les négociations concernant le fonctionnement et le remplissage de ce barrage, appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique, ont échoué.
La semaine dernière, l'Ethiopie a annoncé avoir atteint son objectif de remplissage du réservoir du barrage prévu pour la première année, suscitant l'inquiétude au Soudan et en Egypte.
Lire aussi : Égypte-Éthiopie: le controversé barrage de la Renaissance sur le Nil en cinq questions
Les deux pays, en aval, craignent pour leur approvisionnement en eau.
Selon Sissi, la peur des Egyptiens est "légitime et naturelle", mais il s'est montré réticent aux "menaces" d'une action militaire qui fleurissent sur les réseaux sociaux.
"Il faut faire attention... Nous sommes en négociation", a-t-il dit lors de l'ouverture d'un parc industriel au Caire.
Les tensions entre Egyptiens et Ethiopiens continuent en ligne, chacun revendiquant les droits de son pays sur le fleuve.
L’Ethiopie, qui a commencé la construction du barrage en 2011, estime que le Gerd est essentiel pour son développement économique, alors que l'Egypte --dont l'irrigation et l'eau potable dépendent à 90% du Nil-- le considère comme une menace vitale.
Lire aussi : Barrage sur le Nil: l'Ethiopie reconnaît avoir déjà rempli l'équivalent d'une année
De son côté, le Soudan a mis en garde en juin contre des "grands risques" pour la vie de millions de personnes.
L’Egypte et le Soudan veulent un accord global sur le barrage, notamment sur la manière dont il est géré, mais l’Ethiopie y est réticente.
L’Egypte invoque également "un droit historique" sur le fleuve garanti par des traités conclus en 1929 et 1959. Mais l’Éthiopie s'appuie sur un traité signé en 2010 et boycotté par l’Egypte et le Soudan autorisant des projets d'irrigation et de barrages sur le fleuve.