"La Libye reste la priorité absolue de l'Union européenne" (UE), a tweeté Borell à l'issue d'un entretien avec le chef du gouvernement d'union (GNA), Fayez al-Sarraj, et les membres de son cabinet.
"Nous nous félicitons du récent accord de cessez-le-feu et continuons d’appuyer le dialogue et le règlement politique", a poursuivi le haut représentant pour les Affaires étrangères de l'UE, arrivé à la mi-journée à Tripoli, siège du GNA.
En janvier, les principaux pays impliqués dans la crise libyenne se sont rencontrés à Berlin, s'engageant à respecter un embargo onusien sur les armes et cesser toute ingérence dans les affaires internes de la Libye.
"L'UE soutient fermement le processus de Berlin, les efforts de médiation et les mesures de désescalade, y compris l'embargo sur les armes, éléments clés pour mettre fin au conflit libyen", a souligné le diplomate européen.
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Avec Sarraj, il a également évoqué la "relance des pourparlers militaires conjoints" sous format 5+5 et de la levée du blocus pétrolier", imposé depuis janvier par le maréchal Haftar sur les principaux champs et terminaux pour exiger une répartition plus équitable des recettes pétrolières, seule source de revenu du pays.
Borell a ensuite rencontré le patron de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Moustafa Sanalla, pour souligner "la nécessité de garantir la reprise de la production pétrolière, dans l'intérêt de tous les Libyens et pour l'unité et la prospérité de la Libye".
La Libye est en proie au chaos depuis des années, déchirée entre camps rivaux: le GNA, à l'Ouest, reconnu par l'ONU, et un pouvoir à l'Est incarné à ce jour par le maréchal Khalifa Haftar.
Le 22 août, ces parties en conflit ont annoncé, séparément, un cessez-le-feu et des élections à venir. Toutes les précédentes tentatives de règlement ont échoué.
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Il s’agit de la première visite de Borell en Libye depuis sa prise de fonction fin 2019. Il espère "faire progresser les efforts de l'UE" en faveur de "la reprise du dialogue politique" dans ce pays en proie à de multiples ingérences étrangères, a souligné sur Twitter son porte-parole, Peter Stano.
Le GNA bénéficie depuis plusieurs mois d'un soutien militaire accru de la Turquie, tandis que le camp Haftar est appuyé par les Emirats arabes unies, la Russie et l'Egypte.
Au sein de l'UE, des pays comme la France et l'Italie ont à plusieurs reprises affiché leurs désaccords sur la Libye, où le chaos s'est installé après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.