"Nous avons reçu 23 candidatures dont trois femmes et un jeune de moins de 35 ans", l'âge minimum requis pour être candidat, a déclaré le président de la CENI, Newton Ahmed Barry.
La commission de validation des candidatures doit se réunir à partir de mardi, puis publier une liste provisoire le 10 octobre, qui sera transmise au Conseil constitutionnel. Celui-ci disposera de huit jours pour statuer et publier la liste définitive, a expliqué M. Barry.
Elu en 2015, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré se représente pour un deuxième mandat, malgré un bilan miné par les attaques jihadistes.
Il sera opposé à Zephirin Diabré, président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), principal parti d'opposition, arrivé deuxième (avec 29,65%) des voix au scrutin présidentiel de 2015.
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Tahirou Barry (troisième en 2015 avec 3,09%), ancien ministre qui s'était signalé par de véhémentes déclarations homophobes, se présente également.
Trois anciens proches de l'ex-président Blaise Compaoré, renversé en 2014 après 27 ans au pouvoir, ont également déposé leurs candidatures.
Il s'agit d'Eddie Komboigo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti fondé par Blaise Compaoré, de Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre de M. Compaoré, et de Gilbert Noël Ouédraogo, président de l'Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), ancien parti allié du régime Compaoré.
Les partisans de l'ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida, en exil au Canada, ont aussi déposé sa candidature, assurant qu'il serait de retour pour la campagne électorale.
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Plusieurs formations d'opposition ont signé un accord pour soutenir, en cas de second tour, le candidat de l'opposition arrivé en tête au premier.
Depuis 2015, les attaques jihadistes sont quasi-quotidiennes au Burkina. Ces violences, parfois entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait au moins 1.100 morts et contraint plus d'un million de personnes à fuir leurs foyers.
Selon une loi votée en août, les élections seront validées, même si elles ne peuvent pas avoir lieu sur l'ensemble du territoire en raison de l'insécurité liée aux groupes jihadistes.
Des pans entiers du pays ont été désertés par l'administration et les forces de sécurité ne s'y aventurent guère.