Ces rassemblements minimalistes à cause de l'épidémie, étaient organisés à l'appel de la principale centrale syndicale, la Cosatu, pour dénoncer aussi la faiblesse des salaires et les nombreux scandales de corruption liés au Covid, un "vol flagrant de fonds destinés aux contribuables".
Plus de 2,2 millions de personnes ont perdu leur emploi entre avril et juin, promettant encore plus de pauvreté et d'inégalité au pays le plus industrialisé d'Afrique.
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Des centaines d'employés, infirmiers, postiers et policiers ont défilé et chanté sous un ciel lourd à Pretoria: "En Afrique du Sud, il y a beaucoup de corruption" et depuis la pandémie "c'est pire que pire encore", dit le professeur Titi Ragedi, 32 ans, qui attend une hausse de salaire promise il y a déjà six mois.
Fonds détournés, contrats passés auprès de sociétés politiquement amies, surfacturations et fraudes: l'Afrique du Sud est confrontée ces dernières semaines à une série gênante de scandales de corruption liés aux fonds alloués pour lutter contre le coronavirus.
L'auditeur général, l'équivalent d'un président de la Cour des comptes, a dénoncé des niveaux "effrayants" de corruption, alors que des enquêteurs épluchent les comptes de plus de 600 sociétés et organismes ayant reçu plus de 250 millions d'euros pour fournir des équipements de protection aux soignants et distribuer de l'aide.
La Cosatu, qui revendique plus d'un million de syndiqués, a pris ses distances avec l'ANC au pouvoir sur sa gestion de la pandémie.