Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée depuis 2016 par deux autorités rivales: le Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli (ouest) et reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par le maréchal Haftar, homme fort de l'est du pays.
Le soutien militaire turc a permis aux forces pro-GNA de repousser et de mettre en échec en juin 2020 une offensive des pro-Haftar lancée en avril 2019 pour s'emparer de la capitale libyenne Tripoli. Le GNA contrôle depuis l'ensemble du nord-ouest du pays.
A Tripoli, Akar, accompagné d'une délégation militaire, a rencontré son homologue libyen Salaheddine al-Namrouch et Khaled el-Mechri, président du Haut Conseil d'Etat (HCE, pro-GNA).
Mechri et Akar ont mis en avant "la poursuite de la coordination pour repousser une éventuelle tentative hostile de la part des forces hors-la-loi du rebelle Khalifa Haftar visant à porter atteinte à la stabilité de la Libye", selon un communiqué du HCE.
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Malgré la multitude de séries de pourparlers interlibyens pour sortir le pays de la crise, rendues possible par un cessez-le-feu signé en octobre sous l'égide de l'ONU et globalement respecté, les déclarations incendiaires ont continué.
Jeudi, Khalifa Haftar a appelé à "chasser l'occupant" turc. Il n'y aura "pas de paix en présence d'un colonisateur sur nos terres", a dit le maréchal libyen soutenu lui par la Russie et les Emirats arabes unis.
Le même jour et à l'occasion du 69e anniversaire de l'indépendance du pays, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a appelé ses compatriotes à "tourner la page des désaccords pour aboutir à la stabilité".
Le ministre turc a en outre assisté à une cérémonie de remise de diplômes de cadets libyens ayant reçu une formation en Turquie dans le cadre de la coopération entre les deux camps.
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La Turquie a envoyé drones, instructeurs et conseillers militaires en Libye. Ces derniers sont basés notamment à al-Watiya (ouest), la plus grande base militaire à la frontière tunisienne. La Turquie contrôle aussi en Libye une base navale et des camps de mercenaires syriens, selon Jalel Harchaoui, chercheur à l'institut néerlandais Clingendael.
Namrouch a de son côté "remercié les Turcs pour leur soutien au GNA. Maintenant, nous souhaitons réorganiser l'armée libyenne, y injecter du sang neuf".
Le Parlement turc a adopté mardi une motion prolongeant de 18 mois l'autorisation de déployer des "militaires" en Libye.