Centrafrique: la coalition de l'opposition demande l'annulation des élections

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra dans l'isoloir pour faire son choix, lors des élections de ce dimanche 27 décembre 2020.

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra dans l'isoloir pour faire son choix, lors des élections de ce dimanche 27 décembre 2020.. Alexis Huguet/ AFP

Le 30/12/2020 à 14h12, mis à jour le 30/12/2020 à 14h42

La coalition de l'opposition a demandé mercredi "l'annulation pure et simple" des élections présidentielles et législatives en Centrafrique dont le premier tour a été perturbé par des groupes rebelles qui occupent les deux tiers du territoire.

Elle "constate que les élections groupées du 27 décembre 2020 n'ont pas été justes et inclusives et ne sont nullement l'expression de la volonté du peuple centrafricain", a affirmé dans un communiqué la Coalition de l'opposition démocratique (COD-2020), regroupant les plus importants partis et mouvements de l'opposition au président Faustin Archange Touadéra.

Les habitants de la capitale ont voté dimanche dans le calme et en grand nombre, mais dans les régions, des milliers de personnes ont été empêchées de voter ou privées de leur carte d'électeur jamais arrivée en raison de l'insécurité due à une offensive rebelle et à la guerre civile qui ravage le pays depuis près de huit ans.

"La COD-2020 rend responsable de cette mascarade électorale l'Autorité Nationale des Elections (ANE), le régime de Touadéra, le G5+, plus particulièrement le réprésentant spécial du secrétaire général des Nations-unies en Centrafrique", a-t-elle ajouté.

La COD-2020 dénonce dans son communiqué une série de griefs, parmi lesquels l'absence d'élections sur l'ensemble du territoire et "des bourrages massifs des urnes", qu'elle attribue "à l'entêtement aveugle du président Touadéra et du G5+", qui compte notamment la France, la Russie, l'ONU, l'Union européenne et la Banque mondiale.

Elle pointe également "l'absence des observateurs nationaux et internationaux dans l'arrière-pays" et "un nombre de votants qui dépasse celui des inscrits" dans certains bureaux de vote.

"Nous avons eu des élections crédibles, engagées et populaires", avait assuré mardi le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, pour qui "les Centrafricains ont marqué leur volonté ferme d'aller voter, en dépit de tous les dangers".

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 30/12/2020 à 14h12, mis à jour le 30/12/2020 à 14h42