"Le massacre de plus de 100 personnes innocentes le 2 janvier dans la région de Tillabéry à la frontière avec le Mali est là pour nous rappeler" le contexte "fragile (...) dont les premières victimes sont les femmes et les enfants", a déclaré le chef d'Etat, qui quittera le pouvoir après la présidentielle, à laquelle il n'est pas candidat et dont le second tour se tiendra fin février.
Samedi, cent civils ont été tués dans deux villages de l'ouest du Niger frontalier du Mali dans une attaque, soit le plus lourd bilan d'une attaque contre des civils attribuée à des jihadistes, selon l'ONG Acled qui répertorie les violences dans la région. Le pays porte depuis lundi un deuil national de trois jours, et a annoncé un renforcement sécuritaire dans la zone.
Les deux villages, Tchoma Bangou et Zaroumadereye, sont situés dans la région dite des "trois frontières" entre Mali, Burkina Faso et Niger. C'est l'un des épicentres des violences jihadistes au Sahel.
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Les armées nationales, sous-formées et sous-équipées, se battent aux côtés d'armées partenaires (France en tête) et au sein d'une force conjointe créée en 2017, la force du G5 Sahel.Mais celle-ci peine à monter en puissance, faute de financement notamment.
Mercredi, et répétant une demande maintes fois formulée par les présidents de la région et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, Issoufou a demandé son placement sous un mandat de l'ONU qui faciliterait, notamment, son financement.
"Nous fondons l'espoir que les membres du Conseil de sécurité, dont c'est la mission d'assurer la paix et la sécurité mondiales, mettra le Sahel et le bassin du Lac Tchad au centre de leur agenda", a déclaré Issoufou.