Mahamat Said Abdel Kani, 50 ans, un commandant présumé de la coalition rebelle à dominante musulmane Séléka, responsable de nombreuses violences dans le pays en 2013, "a été remis" par les autorités de Bangui à la garde de la Cour, a indiqué la CPI dans un communiqué.
Le conflit sanglant a opposé la Séléka à des groupes dits d'autodéfense, principalement chrétiens et animistes, soutenant l'ancien président François Bozize, et connus sous le nom de milices anti-balaka.
La CPI a déclaré que Said Abdel Kani lui avait été remis par les autorités de Bangui sur la base d'un mandat d'arrêt délivré par l'un des juges du tribunal en 2019. Il est soupçonné de "crimes contre l'humanité, d'emprisonnement ou autre forme grave de privation de liberté, de torture, de persécution, de disparitions forcées et d'autres actes inhumains", ainsi que de "crimes de guerre, torture et traitements cruels", a déclaré le tribunal.
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Said Abdel Kani n'a pas encore été transféré dans les locaux du tribunal situé dans la ville néerlandaise de La Haye, a déclaré un porte-parole de la CPI. Selon des journalistes locaux, il devait arriver aux Pays-Bas lundi.
La Centrafrique avait sombré en 2013 dans un conflit à caractère sectaire, à la suite de la destitution de l'ancien dirigeant François Bozizé. Le conflit avait opposé la Séléka, une coalition rebelle issue en grande partie de la majorité musulmane, à la contre-insurrection de milices anti-balaka essentiellement chrétiennes et animistes.
En novembre 2018, l'ancien chef anti-balaka Alfred Yekatom, accusé de crimes contre l'humanité, a été remis à la CPI. Il a été rejoint en janvier 2019 par Patrice-Edouard Ngaïssona, considéré par la Cour pénale internationale comme l'un des plus hauts dirigeants des anti-balaka. Les deux hommes sont actuellement jugés à la CPI.