Libye: début du vote pour le Conseil présidentiel

Les candidats aux postes de président et de ministre de l'Intérieur libyens. (En haut) Aguila Saleh, Khaled el-Mechri, Oussama Jouili (En bas) Fathi Bachaga, Ahmed Meitig, Mohammad, Fathi

Les candidats aux postes de président et de ministre de l'Intérieur libyens. (En haut) Aguila Saleh, Khaled el-Mechri, Oussama Jouili (En bas) Fathi Bachaga, Ahmed Meitig, Mohammad, Fathi. DR

Le 02/02/2021 à 16h24, mis à jour le 02/02/2021 à 16h26

Les participants au dialogue interlibyen, qui ont entamé lundi en Suisse une réunion d'une semaine chapeautée par l'ONU pour choisir un nouveau Premier ministre et un Conseil présidentiel, ont commencé mardi à voter pour les trois postes du Conseil présidentiel.

Selon les images diffusées en direct par l'ONU, les 75 participants au dialogue politique interlibyen ont commencé à voter dans trois urnes, chacune représentant une région de Libye. Le Conseil présidentiel transitoire devra être composé de trois membres (un président et deux vice-présidents) représentant la Tripolitaine (Ouest), la Cyrénaïque (Est) et le Fezzan (Sud), les trois régions libyennes. Les résultats seront annoncés ce jour, a précisé l'ONU.Les délégués de tous bords auront ensuite jusqu'à vendredi pour désigner un Premier ministre. Selon l'ONU, le futur conseil transitoire aura pour mission de "réunifier les institutions de l'Etat et assurer la sécurité" jusqu'aux élections prévues en décembre.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités s'y disputent le pouvoir: à l'Ouest, le Gouvernement d'union nationale (GNA à Tripoli), reconnu par l'ONU et soutenu par la Turquie, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, soutenu par la Russie et les Emirats arabes unis notamment. Après l'échec d'une offensive lancée par le maréchal Haftar en avril 2019 pour conquérir Tripoli, les deux camps ont conclu un cessez-le-feu en octobre et retrouvé le chemin du dialogue, encouragé par l'ONU. Lundi, les 24 candidats aux trois postes du Conseil présidentiel ont défendu leurs candidatures par visioconférence.La plupart ont appelé à la réconciliation et au retrait des mercenaires toujours présents sur le sol libyen. Des candidats de l'Ouest ont appelé à poursuivre les auteurs des "crimes de guerre".

L'un des candidats les plus en vue de l'Est, le juriste et président du Parlement basé à Tobrouk, Aguila Saleh, a reconnu que l'offensive lancée contre Tripoli était une "erreur". Les 21 candidats au poste de Premier ministre devront ensuite défendre leurs candidatures selon le même format. L'actuel ministre de l'Intérieur du GNA, Fathi Bachagha, un poids-lourd de la politique locale, fait figure de favori pour ce poste. Le dialogue interlibyen a été lancé en Tunisie en novembre 2020. Mi-novembre, les participants ont trouvé un accord sur l'organisation d'élections "nationales" le 24 décembre 2021.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 02/02/2021 à 16h24, mis à jour le 02/02/2021 à 16h26