Une réunion du Conseil de sécurité à ce sujet aura lieu mercredi, à la demande des Occidentaux, selon des diplomates.
Cette session initiée à la demande de l'Irlande, de l'Estonie, de la France, de la Norvège, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, se déroulera à huis clos, ont précisé ces diplomates.
Dans un communiqué mardi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se déclare "toujours sérieusement préoccupé par la situation dans la région du Tigré en Ethiopie".
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Le partenariat entre le gouvernement éthiopien et l'ONU pour alléger les souffrances des populations civiles est primordial, estime-t-il. Il faut "continuer à prendre des mesures urgentes pour atténuer les conséquences humanitaires" de la crise "et étendre les protections nécessaires aux personnes en danger", affirme Antonio Guterres dans son communiqué.
Le chef de l'ONU se félicite aussi de l'accueil jugé positif qui a été réservé par le gouvernement aux récentes visites en Ethiopie du Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés Filippo Grandi, du sous-secrétaire général de l'ONU à la Sécurité Gilles Michaud, et du patron du Programme alimentaire mondial David Beasley.
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Dans le nord du Tigré, deux camps de réfugiés, ceux de Hitsats et Shimelba, pris dans les hostilités, ne sont toutefois toujours pas accessibles ni au Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), ni à l'agence éthiopienne en charge de ces populations (ARRA).
L'ONU s'y est particulièrement inquiétée de possibles assassinats ciblés et d'enlèvements par des soldats érythréens, dont l'implication au Tigré est attestée par de nombreux témoignages, malgré les démentis d'Addis Abeba.
Au cours du week-end, le chef du HCR, en visite en Ethiopie pour la première fois depuis le début du conflit en novembre, s'est rendu à Mai Aini, l'un des deux camps du sud du Tigré - où l'ONU peut à nouveau accéder.