"Alors qu'ils étudient votre recommandation d'amender le mandat de la Mission de soutien des Nations unies en Libye (Manul), les membres du Conseil de sécurité vous demandent d'établir et de déployer rapidement une avant-garde en Libye", indique cette missive qui a fait l'objet de négociations pendant plus d'une semaine.
Le Conseil précise dans sa lettre attendre sous 45 jours au maximum un rapport sur les préparatifs menés par cette équipe d'observateurs, ainsi que ses propositions pratiques, pour amender le mandat de la Manul et mener à bien une opération d'observation amenée à prendre de l'ampleur progressivement et à s'étendre géographiquement.
Dans un rapport fin 2020, Antonio Guterres, sans définir le nombre de ses effectifs, avait préconisé la constitution d'un groupe d'observation non armé, formé de civils et de militaires à la retraite venant de pays de l'Union africaine, de l'Union européenne et de la Ligue arabe.
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Le déploiement d'observateurs se fait en accord avec les parties libyennes.
Dans son rapport, le chef de l'ONU évoque "les fondations d'un mécanisme évolutif de surveillance du cessez-le-feu des Nations unies basé à Syrte", qui était la ville natale de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi. Par la suite, l'opération d'observation serait amenée à s'étendre dans le pays.
L'avant-garde des observateurs devrait comprendre jusqu'à une trentaine de personnes, ont indiqué à l'AFP des diplomates.