Dans le cadre d'un processus parrainé par l'ONU, le Forum de dialogue politique libyen a élu le 5 février près de Genève Menfi et deux vice-présidents ainsi qu'un Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibah.
La nouvelle équipe doit former un gouvernement, préparer des élections nationales prévues en décembre et mettre fin à une décennie de violences, d'instabilité politique et de divisions.
Menfi est arrivé jeudi à l'aéroport de Benghazi, grande ville de l'est de la Libye, en provenance de la Grèce, et s'est immédiatement rendu à al-Rajma (25 km à l'est de Benghazi), le quartier général du maréchal Haftar pour le rencontrer.
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Dans un communiqué sur Facebook, le bureau d'information des forces pro-Haftar a indiqué que lors de cette entrevue, le maréchal avait assuré à Menfi, originaire de l'Est comme lui, "le soutien des forces armées (combattants qui lui sont loyaux, ndlr) au processus de paix, à la défense de la démocratie et à la passation pacifique du pouvoir".
Haftar a par ailleurs réitéré son appui aux membres du nouveau Conseil présidentiel et au Premier ministre, espérant qu'ils puissent "réunifier les institutions et conduire le pays aux élections", selon le communiqué.
La Libye est en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
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Deux autorités s'y disputent le pouvoir sur fond d'ingérences étrangères: dans l'Ouest, le Gouvernement d'union nationale (GNA à Tripoli), reconnu par l'ONU et soutenu par la Turquie, et une autorité incarnée par Khalifa Haftar, soutenu notamment par la Russie.
Après l'échec d'une offensive lancée par le maréchal Haftar en avril 2019 pour conquérir Tripoli, les deux camps ont conclu un cessez-le-feu en octobre et retrouvé le chemin du dialogue.