La Russie soutient ouvertement depuis 2018 le gouvernement de Touadéra, notamment grâce à un accord bilatéral de défense et de nombreux paramilitaires de la société privée de sécurité Wagner, des "formateurs" pour son armée selon Moscou.
Ils ont reçu, fin décembre, quelques jours après que des rebelles eurent lancé une offensive pour empêcher la réélection du chef de l'Etat, le renfort de centaines d'autres paramilitaires.
"Je lance un appel aux membres des groupes armés – la seule issue pour vous est de menotter vos dirigeants et de les remettre aux forces de l'ordre", a déclaré Valery Zakharov, conseiller à la présidence en matière de sécurité nationale, dans un communiqué à en-tête de la Présidence de la République.
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Il a rappelé que les six groupes armés qui ont annoncé une offensive le 19 décembre, une semaine avant l'élection présidentielle, faisaient partie des 14 mouvements armés qui avaient signé, en février 2019, un accord de paix à Khartoum avec le gouvernement Touadéra.
"Certains groupes militaro-politiques ont franchi la ligne rouge, ont refusé d’accomplir les termes de l’accord signé à Khartoum et ils ne peuvent plus faire partie du processus politique", a estimé Zakharov dans son communiqué, ajoutant: "Les chefs de ces factions devraient désormais être interdits".
Malgré des attaques contre des villes éloignées de Bangui, et jusqu'aux portes de la capitale pour deux d'entre elles vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n'ont pas réussi à empêcher la réélection de M. Touadéra au premier tour de l'élection le 27 décembre. Mais le scrutin est fortement contesté, moins d'un électeur sur deux ayant eu la possibilité de se rendre aux urnes en raison de l'insécurité. Et l'opposition accuse le camp du chef de l'Etat sortant de "fraudes massives".
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Désormais, les rebelles regroupés au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) sont sur la défensive, les forces pro-gouvernementales ayant lancé il y a dix jours une contre-offensive lui permettant de reprendre d'importantes villes aux rebelles.
Ces derniers se sont heurtés à des forces lourdement équipées: quelque 12.000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) présents depuis 2014, des militaires rwandais, mais aussi des centaines de paramilitaires russes de Wagner et de soldats d'élite rwandais, dépêchés par Moscou et Kigali fin décembre à la rescousse de Touadéra et d'une armée démunie.
Ancien agent des renseignements russes, Valery Zakharov est aussi connu comme un proche du groupe Wagner et de son financier, Evgueni Prigojine, un fidèle de Vladimir Poutine.