Les dossiers acceptés étaient les seuls à être complets, a expliqué la Commission électorale, citant notamment des problèmes au niveau du nombre des parrainages d'élus.
Les grandes figures de l'opposition se trouvent en exil ou condamnées à des peines d'inéligibilité leur interdisant de se présenter, ce petit pays ouest-africain, longtemps vu comme un modèle de démocratie, ayant récemment pris un virage autoritaire.
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M. Talon, un magnat du coton arrivé au pouvoir en 2016, affrontera dans les urnes l'ancien ministre Alassane Soumano du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), considéré comme la plus grande formation politique de l'opposition, et une figure dissidente parmi les opposants au président, Corentin Kohoué.
L’opposition dénonce un scrutin verrouillé par le président sortant, mettant notamment en exergue une nouvelle disposition de la loi électorale qui impose à chaque candidat d'être parrainé par 16 maires ou députés.
Patrice Talon "n'a voulu prendre aucun risque" et "il a choisi de sélectionner ses adversaires parmi ses alliées et refusé la compétition aux candidats capables de le battre dans les urnes", a accusé Joel Aïvo, candidat d'union d'une partie de l'opposition dont le dossier a été rejeté pour "défaut de parrainages".
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Des partisans de M. Talon ont au contraire affirmé que les conditions étaient en place pour une élection équitable.
Des membres de l'opposition ont prévenu mardi un représentant des Nations unies, en visite au Bénin, que les conditions posées par le gouvernement de M. Talon pourraient ébranler la crédibilité de l'élection.
Aux législatives d'avril 2019, aucun des partis d'opposition n'avait été autorisé à présenter de liste et, à l'issue des municipales d'avril 2020, boycottées par une partie des opposants, seuls six maires de cette mouvance ont été élus.
Au moment de son élection en 2016, M. Talon avait affirmé vouloir faire un mandat unique, avant de se rétracter et d'annoncer sa candidature mi-janvier.
Les candidats dont les dossiers ont été rejetés peuvent déposer un recours à la Cour constitutionnelle, qui publiera la liste définitive des candidats à l'élection dans une dizaine de jours.