Saleh Kebzabo, à quatre reprise candidat malheureux contre M. Déby, a annoncé sa décision au lendemain d'une tentative d'arrestation à N’Djamena d'un autre candidat déclaré, qui s'est soldée par la mort d'au moins deux personnes à son domicile.
Condamnant dans un communiqué "l'attaque militaire du domicile de M. Yaya Dillo Djerou", le député de l'opposition dénonce "le climat d’insécurité qui entachera certainement la campagne électorale pour les candidats qui vont affronter celui du Mouvement patriotique du salut (MPS)", le parti de M. Déby, qui dirige le Tchad d'une main de fer depuis plus de 30 ans.
En conséquence, le parti de M. Kebzabo, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) "décide de se retirer purement et simplement du processus électoral pour ne pas avoir à servir de caution à la mascarade qui se prépare sur une grande échelle", conclut le communiqué.
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M. Kebzabo, deuxième de la dernière présidentielle en 2016 avec 12,8% des voix, avait annoncé le 12 février sa candidature pour le scrutin d'avril.
M. Déby s'était emparé du pouvoir en 1990 après un coup d'Etat. M. Kebzabo, ancien journaliste, arrivé en troisième position à la présidentielle de 1996, s'était rallié au chef de l'Etat au second tour, avant d'entrer dans son gouvernement. Il y enchaînera les portefeuilles jusqu'à sa rupture avec le président en 1999, qu'il affrontera encore sans succès aux présidentielles de 2001, 2006 et 2016.