Alors qu'il vient d'être réélu avec près de 80% des suffrages dès le premier tour, le président Idriss Déby vient d'être tué après avoir été mortellement touché au front selon la télévision nationale tchadienne. Il venait de passer 30 ans au pouvoir et avait dirigé le Tchad de main de maître.
"Le président de la République, chef de l'État, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l'intégrité territoriale sur le champ de bataille. C'est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad", a annoncé le porte-parole de l'armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l'antenne de TV Tchad.
Selon Radio France Internationale, "les rumeurs faisant état des blessures du président du Tchad étaient persistantes depuis 24 heures, elles s'étaient transformées en rumeur funeste ces dernières heures".
L'armée tchadienne avait affirmé hier avoir décimé une colonne de rebelles du Front pour l'alternance et la consultation au Tchad (Fact) à Kanem, province située au nord-ouest du pays, à quelques 500 kilomètres de la capitale, N'Djamena.
Afin d'apporter des preuves de ses prouesses militaires, l'armée tchadienne avait diffusé les images des véhicules des rebelles du Fact détruits par l'aviation, ainsi que des cadavres et des dizaines de prisonniers. Figuraient dans le butin, plusieurs véhicules militaires, dont des pick-ups, saisis par les soldats loyalistes.
Ces images relayées par la télévision nationale sont venues confirmer le bilan officiel fourni par l'armée: 300 morts dans le camp des rebelles et 5 dans le camps des soldats du maréchal Idriss Déby Itno.
"Les forces de défenses et de sécurité ont, avec détermination et de courage, mis en débandade la colonne de terroristes qui s'est maladroitement aventurée au nord de la province du Kanem", a affirmé le général Azem Bermandoa Agouna porte-parole de l'armée tchadienne, dans une intervention télévisée. "Cette colonne a été totalement décimée", a-t-il ajouté.
Il faut noter que le Tchad est habitué à une longue rébellion armée qui sévit au nord du pays, dans le massif du Tibesti, près de la frontière libyenne ou encore un peu plus à l'Est, vers le Soudan.
Il a fallu en 2019, l'intervention de l'armée de l'air française pour arrêter une colonne de rebelles qui fonçait sur la capitale, N'Djamena.