Début mai, Elias Magashule surnommé "Ace", 61 ans, est devenu le premier haut responsable du parti à être temporairement mis à l'écart dans le sillage de la nouvelle politique anticorruption de l'ANC. Une victoire pour Cyril Ramaphosa, qui a juré d'éradiquer la corruption.
Dans des documents déposés devant la Haute cour de Johannesburg, "Ace" demande l'annulation de sa suspension. Il exige également que les nouvelles règles édictées par le parti contre la corruption soient déclarées "illégales, invalides et nulles".
Lire aussi : Afrique du Sud: vers une guerre "fratricide" au sommet de l'Etat
Fin mars, le parti de Nelson Mandela empêtré dans des affaires de corruption depuis des années, avait annoncé que tous ses membres accusés de corruption seraient exclus, cherchant à se refaire une virginité face à des électeurs écœurés.
Ace Magashule avait reçu un ultimatum de trente jours pour se retirer après des accusations de détournement de fonds publics alors qu'il était premier ministre de l'Etat libre, une des neuf provinces d'Afrique du Sud. Refusant de démissionner, il a finalement contraint le parti à le suspendre.
Et Cyril Ramaphosa a scellé sa suspension lundi en annonçant la désignation d'une remplaçante, Jessie Duarte, secrétaire adjointe depuis 2012.
Après l'annonce de sa suspension, le haut responsable avait affirmé qu'il n'irait nulle part. Au lieu de se retirer, il avait sommé à son tour Cyril Ramaphosa de temporairement quitter ses fonctions de président, invoquant pour ce faire ses pouvoirs en tant que secrétaire général du parti.
Lire aussi : Afrique du Sud: la justice examine un recours réclamant la prison pour Jacob Zuma
Ace Magashule demande désormais à la justice sud-africaine de déclarer la suspension de l'actuel chef d'Etat "valide et effective".
Actuellement en liberté sous caution, "Ace" sera jugé en août aux côtés d'une quinzaine de coaccusés.