Cette "action très limitée" a visé des miliciens venus de l'Oromia, la plus étendue et la plus peuplée du pays, qui avaient pris position le long de la frontière entre l'Afar et le Tigré, a annoncé à l'AFP le porte-parole des rebelles, Getachew Reda.
"Nous avons mené ces opérations pour nous assurer que ces forces seront renvoyées en Oromia", a-t-il souligné, sans pouvoir préciser le nombre de victimes de part et d'autre.
"Il s'agissait d'une action très limitée destinée à disperser ces milices de paysans dont la plupart étaient contraints de participer à cette guerre inutile", a ajouté Getachew Reda.
Le Tigré est en proie depuis huit mois à un conflit dévastateur, qui a connu un tournant majeur fin juin avec la reprise par les forces rebelles opposées au gouvernement fédéral d'une grande partie du territoire de cette région du nord de l'Ethiopie.
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Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la Paix en 2019, avait envoyé l'armée fédérale au Tigré en novembre dernier pour destituer les autorités régionales, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Selon lui, cette opération répondait à des attaques contre des camps de l'armée fédérale ordonnées par le TPLF, parti qui a dominé le pouvoir éthiopien pendant trois décennies.
Abiy a proclamé la victoire fin novembre après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais les combats ont continué. Le 28 juin, les forces rebelles pro-TPLF ont repris Mekele, puis une grande partie du Tigré les jours suivants.
Le gouvernement mobilise désormais des forces régionales, venues notamment de l'Oromia, pour combattre au côté de l'armée fédérale.
Un porte-parole de la région Afar n'était pas en mesure de répondre aux questions de l'AFP sur cette attaque dimanche.
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Mais un communiqué diffusé samedi soir par l'agence de presse officielle Ethiopian News Agency a accusé le TPLF de bloquer l'aide humanitaire à destination du Tigré depuis l'Afar, par des "pilonnages d'artillerie lourde".
"Rejetant le cessez-le-feu du gouvernement fédéral, le TPLF fait tout ce qu'il peut pour étendre le conflit à la région Afar", a dénoncé le communiqué.
Le porte-parole du TPLF a démenti ces informations.
"Là où les combats se sont déroulés, il n'y a aucun axe routier utilisé pour l'acheminement de l'aide", a-t-il assuré.
Le porte-parole a confirmé dimanche que des unités rebelles étaient également actives dans le nord de la région Amhara, où la semaine dernière des journalistes de l'AFP ont vu des milliers de miliciens déployés à la frontière avec le Tigré.
Dans un communiqué dimanche sur Twitter, le Premier ministre Abiy Ahmed a qualifié le TPLF de "cancer pour l'Ethiopie".