Vidéo. Médias et crises: à Ouaga, la presse africaine appelée à faire preuve de résilience

Le360/ Jean-Paul W. Ouédraogo

Le 14/11/2021 à 08h22

VidéoLes participants au neuvième Festival international de la liberté d’expression et de la presse (Filep) se sont intéressés au double contexte sécuritaire et sanitaire en Afrique, auquel les médias doivent faire face. ​

A Ouagadougou, le Festival international de la liberté d’expression et de la presse (Filep), bat son plein. Une trentaine de pays, dont le Niger, le Ghana, le Mali, le Bénin et la Côte d'Ivoire, prend part à cette édition. A travers son thème central ‘’La résilience des médias face aux crises sécuritaire, sanitaire et politique’’, le comité d’organisation entend susciter la réflexion autour de questions transversales majeures du moment qui touchent les pays du Sahel.

«C’est important que les médias puissent jouer leur rôle dans cette situation très compliquée, face à toutes ces crises. Comment les médias peuvent se positionner, quel rôle et comment contribuer à mieux informer le citoyen?», interroge Abdoulaye Diallo, coordonnateur du festival.

En effet, nombreux sont les organes de presse qui souffrent du contexte général actuel, pénible pour la pratique journalistique. Les subventions (aides publiques) souvent mises à leur disposition se font de plus en plus rares, n'étant plus prioritaires pour certains Etats.

En marge des travaux de cette édition, une part belle a été faite à cette idée de faire appel à un capital financier privé au profit des médias. En d’autres termes, il s’agit de trouver des financements adéquats et des mécanismes d’accompagnement des organes de presse par les banques. Toute innovation qui pourrait induire un travail de qualité au sein des médias.

« Il va falloir que nos Etats réfléchissent à un dispositif permanent de financement de la presse avec des conditions et des critères très clairs pour que ces organes-là, sur trois, quatre ou cinq ans deviennent des entreprises viables qui peuvent payer leurs personnels», explique Hassan Koné, journaliste et directeur de publication du journal Arc-en-ciel au Mali.

Agbozoh-Guidih Alexandre, un autre participant, ajoute que cet élan devra aussi prendre en compte l’assainissement au sein même de la profession.

«Il y a assez de travail à faire et les moissonneurs sont peu. Donc, ce qui veut dire que nous, journalistes africains, nous devons nous lever comme un seul homme pour pouvoir aller à l’encontre de ces brebis perdues qui se retrouvent dans la corporation pour que nous ayons un peu de respect», lâche –t-il.

Cette édition déroule l’ensemble de ses activités sur trois sites différents. Projections de films, foire et expositions, conférences-débats, activités sportives et cérémonie de récompenses rythmeront la 9e édition de ce Festival international de la liberté d’expression et de la presse (Filep).

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 14/11/2021 à 08h22