Des ONG alertent l'ONU sur la dégradation des droits de l'Homme en Egypte

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Le 11/03/2016 à 19h53

Revue de presseC'est à travers une lettre adressée au Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme, Zeid Ra’ad, que 60 associations égyptiennes militant pour les droits de l'homme ont décrit la situation que vit le pays depuis plusieurs mois.

Kiosque Le360 Afrique: C'est le dailynewsegypt.com qui revient sur cette information dans sa publication du 11 mars. Le site internet du journal égyptien, Daily News, précise que la lettre a été envoyée au Haut commissaire de l'ONU quelques heures avant son intervention, le 10 mars, devant la 31ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies qui s'est réunie à Genève. Ainsi, les ONG ont dressé un état des lieux de la dégradation des droits de l'Homme en Égypte.Les auteurs de cette lettre se sont focalisés sur sept développements importants et récents de la situation. Selon le dailynewsegypt.com, parmi ceux-ci figurent les exécutions sommaires, la brutalité policière, la torture et les incarcérations.Et ce n'est pas tout. Les ONG ont également souligné le musellement des médias et des artistes, la suspension de certains médias, les mesures drastiques prises par les autorités contres les institutions culturelles et académiques, la dégradation des droits de la femme, ou encore la liberté religieuse.Le site d'information fait remarquer que les ONG ont ainsi formulé plusieurs recommandations dans leur lettre en vue de remédier à cette situation. Dans ce sens, les 60 associations des droits de l'Homme.Elles proposent que la loi sur les rassemblements publics et les protestations soit amendée par le Parlement de sorte à ce que ses nouvelles dispositions puissent convenir aux aspirations de la Constitution égyptienne, et aux obligations internationales du pays.Elles recommandent également un amendement de l'article 126 du code pénal égyptien pour qu'il soit désormais basé sur la Convention des Nations-Unies contre la torture.Idem pour l'article 102 de la loi sur l'autorité de la Police. Ces ONG souhaitent que cette disposition s'aligne sur les principes de base de l'ONU en matière d'usage de la force et d'armes à feu. Sur le plan religieux, les 60 associations préconisent aussi de revoir l'article 98 du code pénal sur le blasphème.Enfin dailynewsegypt.com souligne que dans cette lettre, les ONG se sont montrées très alarmistes sur la recrudescence des violations choquantes des droits de l'Homme perpétrées par les autorités égyptiennes, qui justifient leurs actes par la guerre qu'elles mènent contre le terrorisme.

Par Ismail Ben Baba
Le 11/03/2016 à 19h53