Terrorisme islamiste: peur sur l’Afrique de l’Ouest

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Le 15/03/2016 à 16h04

Après le Radisson Blu de Bamako en novembre 2015, le «Splendid» d’Ouagadougou en janvier 2016 et la station ivoirienne de Grand-Bassam, une station balnéaire classée patrimoine de l’humanité par l’Unesco, la peur s’installe en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, on est déjà sur le pied de guerre.

Le bilan officiel de cette action violente, qui a eu pour théâtre une plage et des établissements hôteliers très fréquentés, fait état d’une vingtaine de victimes ivoiriennes et étrangères, parmi lesquels des africains et des occidentaux.Ce nouveau coup fumant, qui a été revendiqué par la nébuleuse Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), à travers le groupuscule de Mokhtar Belmokhtar, installe d’avantage la psychose liée à la crainte des attentats terroristes dans l’espace ouest africain.La Côte d’Ivoire sous le choc, l’interrogation qui brûle toutes les lèvres au sein des observateurs est celle de savoir à quel pays maintenant le tour ?Au Sénégal notamment, on est sur le pied de guerre pour éviter toute mauvaise surprise, tout en sachant que face à ce combat asymétrique, le risque zéro relève d’une véritable chimère.Pour le quotidien «Enquête» de ce mardi, «Grand Bassam sonne comme une piqure de rappel pour le Sénégal» dans le contexte sécuritaire actuel.Ainsi, dans un message de condoléances envoyé à son homologue ivoirien suite à la tragédie du dimanche 13 janvier, le président Macky Sall appelle à l’union sacrée des états, à la mutualisation et à la coordination de la riposte régionale contre le monstre terroriste.Même état d’esprit dans la rue, avec les citoyens ordinaires à l’image de Fatou N’Diaye, qui s’interroge sur l’équilibre mental et psychologique des auteurs d’actes de barbarie, «ces gens disent non à la vie et à la liberté, en optant pour la mort».

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 15/03/2016 à 16h04