Kenya: enfants de la rue, les grands oubliés de toutes les stratégies du gouvernement

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Le 14/04/2016 à 19h07

Revue de presseIls sont les laissés-pour-compte. Abandonnés à leur sort et rejetés par la société kenyane. Selon les estimations, ils sont aujourd’hui entre 250.000 et 300.000 enfants. Mais que fait l’État pour leur venir en aide ?

Kiosque le360 afrique: Ils sont absents de toutes les stratégies nationales mises en place jusqu’à présent, alors que leur nombre ne cesse de croître. L’État fait comme s’ils n’existaient pas dans la société.Il y a un manque d’intérêt des autorités kenyanes pour ce problème, fait remarquer le quotidien kenyan "Daily Nation" dans sa publication du 14 avril sur son site internet, nation.co.ke. Selon une estimation du Consortium des enfants de la rue (CSC), une organisation caritative internationale, le nombre d'enfants de la rue pourrait être situé entre 250.000 et 300.000, dont 60.000 dans la capitale, Nairobi.«Ici, ils dorment sur le sol dur, à proximité des poubelles, des décharges. Ils prennent les restes jetés dans les poubelles pour se nourrir. Quand les gens voient certains de ces enfants, ils ne les prennent pas comme des êtres humains», s’indigne le journal.nation.co.ke explique que certains de ces enfants sont poussés dans la rue après la mort des parents, parfois à cause du VIH/SIDA, ou après avoir fui la violence à la maison. D'autres vivent dans la rue simplement parce que leurs familles sont trop pauvres pour prendre soin d'eux.Toutefois, même si l’Etat est aux abonnés absents, certains organismes à but non lucratif oeuvrent pour venir en aide à cette couche de la société kenyane. Le quotidien cite l’exemple du projet Alfajiri, mis en place par l'artiste australien Lenore Boyd, qui propose des cours de dessin aux enfants de rue. Mais ce sont les filles qui souffrent le plus, note nation.co.ke.Dans ce sens, le centre «Rescue Girl», qui œuvre depuis au moins deux décennies pour la réhabilitation des filles de la rue à Nairobi, fait un travail remarquable soutient Daily Nation.En effet ce centre offre un soutien psychologique, ainsi que l'éducation, et mène des efforts pour réunir les filles avec leurs familles. Certaines de ces filles sont souvent victimes d’abus sexuels dans la rue. Pour Daily Nation, l’État doit prendre ses responsabilités, afin de régler les problèmes liés à la pauvreté dans le pays.

Par Ismail Ben Baba
Le 14/04/2016 à 19h07