Niger: la justice et la police sont les institutions les plus corrompues

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Le 14/04/2016 à 19h07

Revue de presseSelon la plus récente enquête d’Afrobaromètre au Niger, la corruption est une réalité dans l’administration publique. La police et les tribunaux sont les plus indexés. Les Nigériens notent sévèrement le gouvernement, dont la lutte contre ce fléau est jugée insuffisante.

Kiosque le360 afrique: Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2015, 47% des répondants nigériens dans l’enquête Afrobaromètre (un réseau de recherche panafricain et non-partisan qui mène des enquêtes d'opinion publique dans plus de 30 pays en Afrique) affirment que «les performances du gouvernement dans la lutte contre la corruption sont mauvaises».Ce chiffre était de 39% en 2013. «Cependant, le Niger se classe cinquième sur 35 pays africains enquêtés sur cette question en 2014/2015», explique le site d’information généraliste actuniger.com. La publication précise que «l’enquête indique que l’acquisition de certains services publics reste pour les citoyens une difficulté majeure, ce qui peut favoriser la corruption afin d’accéder aux services dont ils ont besoin».Le journal se permet quelques commentaires en affirmant que les données de l’enquête sont assez importantes à plus d’un titre. «D’abord, elles apparaissent au moment où le fléau est placé non seulement au cœur des plans d’action de nombre d’institutions, mais aussi au centre des foras au plan international», explique le journal.Dans le détail des chiffres, plus de 4 Nigériens sur 10 déclarent que «le niveau de la corruption a augmenté dans le pays par rapport à l’année écoulée». Les citoyens du pays font aussi face à des difficultés quant à l’accès de certains services publics, et 10% de ceux qui ont sollicité des services pendant l’année écoulée déclarent avoir payé des pots-de-vin pour y accéder.La publication rapporte aussi que «les citoyens paient le plus de pots-de-vin pour recevoir les services judiciaires offerts par la police ou les tribunaux». Enfin, les ¾ (75%) des répondants disent que le parti au pouvoir est le plus en mesure de lutter contre la corruption au sein de l’administration publique.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 14/04/2016 à 19h07