Cameroun: un don «spécial» du président pour lutter contre Boko Haram

Paul Biya, président du Cameroun.

Paul Biya, président du Cameroun. . DR

Le 18/04/2016 à 17h28

Revue de presseComme de tradition dans le pays, la contribution spéciale du Chef de l’Etat a été dévoilée au cours de la 5e session du Comité ad-hoc sur la gestion des dons destinés aux populations et forces de défense. L’Armée se taille la part du lion pour financer l’effort de guerre contre Boko Haram.

Kiosque le360 afrique: Selon le site d’information camer.be, le chiffre à retenir de cette cinquième session du Comité ad-hoc de gestion des dons de l’Etat s’élève à 2,5 milliards de Fcfa. «L’information a été donnée par le président du Comité. René Emmanuel Sadi, ministre camerounais de l’Administration territoriale et de la décentralisation a précisé que ce montant comprend également la contribution spéciale et personnelle de 160 millions de Fcfa du chef de l’Etat», rapport le journal.L’Etat camerounais a également donné des précisions sur la répartition des fonds: 1,5 milliard Fcfa iront aux forces de défense et de sécurité et le reste sera destiné aux populations de l’extrême-nord affectées par les effets de la lutte contre Boko Haram. «Les comités de vigilance seront pris en compte», précise la publication.L’usage de cette enveloppe se fera au niveau du ministère de la Défense qui est chargé de voir dans les détails les modalités d’utilisation. «En ce qui concerne les populations, le milliard pourrait servir à financer des projets sociaux», rappelle le journal, citant des sources dudit Comité.Le gouverneur de la région a été instruit de procéder à une évaluation, et faire un état des besoins qu’on pourra faire financer. René Emmanuel Sadi a aussi expliqué que le pays aura recours au Génie militaire pour la réalisation des différents projets retenus.Si des dispositions sont toujours prises pour leur acheminement, il reste que cet acheminement est une opération délicate, voire onéreuse. Des problèmes de logistique se posent avec acuité avec la location des camions qui coûte chère et les voies de communication qui ne sont pas bonnes.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 18/04/2016 à 17h28