Bénin: le business florissant du bac

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Le 17/05/2016 à 18h04

Revue de presseA la veille du démarrage des examens de baccalauréat, un business prend de l’ampleur dans les lycées béninois. Les professeurs rivalisent d’efforts marketing pour commercialiser des fascicules de cours. Avec la promesse souvent fausse qu’ils contiennent les épreuves de l’examen.

Kiosque le360 afrique: A la veille du démarrage des examens de baccalauréat, c’est le branle-bas chez les autorités en charge des examens au Bénin.Toutefois, ce qui inquiète le plus les autorités actuellement, c’est la commercialisation des fascicules de cours et d’exercices par certains professeurs. Comme argument de vente, les professeurs éditeurs d’ouvrages de cours brandissent souvent l'idée qu’ils contiennent les épreuves du Bac. Une publicité mensongère qui a pris des dimensions inquiétantes, comme le souligne le site d’information beninmondeinfos.com.La publication rapporte l’exaspération exprimée par Alphonse Da Silva, directeur de l’Office du Baccalauréat (DOB). La première autorité en charge de l’organisation des examens du baccalauréat au Bénin promet de «sévir» contre les enseignants qui font circuler de fausses informations dans le but d’écouler leurs ouvrages.«Il n’est pas rare de rencontrer dans les milieux scolaires du Bénin des enseignants qui éditent des ouvrages contenant d'anciennes épreuves d’examen qu’ils vendent aux apprenants», décrit-on auprès du journal électronique. «Le comble est que certains, avides de gains, font croire aux candidats que l’achat desdits ouvrages est la condition sine qua non pour décrocher le précieux sésame», poursuit la publication.Face au phénomène, la DOB a mené des investigations qui ont abouti à rassembler plusieurs preuves audiovisuelles. Des sanctions directes contre les enseignements concernés ne sont pas à écarter. Les autorités menacent aussi de mettre sur la place publique les cas les plus sérieux.La radiation définitive du corps enseignant pourrait être l’ultime sanction. «On ne peut pas confondre les épreuves du bac avec des produits pharmaceutiques ou autres produits commerciaux», a déclaré le responsable de la DOB dans les pages de beninmondeinfos.com. «Ce phénomène a pour conséquence de destabiliser les étudiants qui risquent d’être induits en erreur, en concentrant toute leur révision sur ces ouvrages».

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 17/05/2016 à 18h04