Kenya: plus de 450 ménages sont sans abri à Nairobi après les démolitions d’immeubles

DR

Le 18/05/2016 à 16h00

Revue de presseDepuis que les autorités ont lancé l’opération de démolition de nombreux immeubles résidentiels pour faute de non respect des normes en matière de construction, c’est le casse-tête pour les familles de la capitale kenyane.

Kiosque le360 afrique: C’est le nation.co.ke du quotidien Daily Nation qui revient, dans sa publication de ce 18 mai, sur les conséquences de cette opération lancée il y a quelques semaines dans la capitale kényane, à la suite de l’effondrement d’un immeuble résidentiel qui a fait 51 morts.En effet, plus de 450 ménages à Nairobi sont sans abri à Nairobi parce que leurs bâtiments ont été démolis. Selon les autorités de la capitale, il sera procédé à la démolition de plus de 200 bâtiments résidentiels dans les six prochains mois. Elles précisent également que l’opération coûte plus 1 million de shilling par jour en termes de carburant pour les engins engagés, et qu’elle se déroule avec l’aval du gouvernement central.«Nous avons donc engagé le ministère des Travaux publics, le Service national de la jeunesse et de l'armée pour fournir les machines nécessaires», détaillent les autorités du comté de Nairobi. Mais le problème, c’est que les ménages concernés par ces opérations sont des laissés-pour-compte, et ne savent plus à quel saint se vouer.

nation.co.ke, le site internet du quotidien Daily Nation, souligne que dans un premier temps, le gouvernement du comté avait prévu la démolition de six bâtiments jugés «dangereux» dans le quartier Huruma.Selon Pius Masai, le directeur adjoint de l'Unité de gestion des catastrophes nationales, la démolition sera effectuée de manière systématique, afin d'assurer la sécurité des résidents. «Ceci est une opération inter-agence et la démolition se fera en plusieurs phase», a-t-il précisé.

Soulignons aussi que les propriétaires des bâtiments condamnés à la destruction avaient récupéré une partie des matériaux de construction avant le début des démolitions.A noter que le gouvernement a blâmé les promoteurs immobiliers de la capitale dans cette situation. Ils sont accusés de n'avoir pas respecté les normes en matières de construction, mettant ainsi en danger la vie des habitants. Mais du côté des résidents, c’est le gouvernement qui est à blâmer pour la corruption dans le département de la planification.

Par Ismail Ben Baba
Le 18/05/2016 à 16h00