Bénin: une «fuite» au niveau de l'armée sème la panique

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Le 14/06/2016 à 15h56

Revue de presseUn message interne du chef d’état-major des armées béninoises, adressé aux officiers de l'armée du pays, et anodin dans ce contexte de menaces terroristes transnationales, ébranle la sérénité légendaire des Béninois en ce début de semaine.

Kiosque le360 afrique: A l’instar de la plupart des médias locaux, le site lanouvelletribune.info est parmi les publications qui ont pris la «fuite» très au sérieuse.Le journal électronique évoque une mobilisation exceptionnelle des forces armées béninoises face à une menace terroriste imminente. «Les menaces d’attaque terroriste qui pèsent sur le Bénin ne sont plus à l’étape de rumeur confuse», explique le journal sur la page d’accueil de son portail web.«Dans un courrier confidentiel, non authentifié, le chef de l’état-major attire l’attention des officiers commandants de casernes et leur demande de se préparer pour annihiler une probable attaque», explique la publication. Celle-ci parle en effet d’un «message radio- téléphone», adressé aux commandants des différents corps armés : armée de terre, de l’air, navale, gendarmerie, police, eaux et forêts, douanes.La même source reprend d’ailleurs le texte intégral du message fuité : «Suite à la nouvelle alerte de menaces terroristes sur notre pays. Honneur de vous demander à compter de ce jour samedi 11 juin 2016. Renforcer sécurité des différentes zones menacées d’attaques terroristes. Par ailleurs, plus de vigilance dans les fouilles aux frontières, rendre compte aussitôt, de tout évènement survenu».L’alerte ne précise ni les zones menacées, ni la nature des attaques. Mais elle est suffisante pour semer la panique dans l’opinion publique béninoise. Et l’amplification de l’information par les medias a fait le reste.Selon lanouvelletribune.info, «des informations concordantes annoncent les marchés, les plages, les lieux de spectacle, les grandes églises comme lieux ciblés par les terroristes». Le journal rappelle d’ailleurs qu’à plusieurs reprises, des alertes ont été données sur la zone balnéaire de Djougou, sans oublier les zones rouges décrétées par l’ambassade de France dans le nord est du pays.Pour l’heure les responsables de l’armée béninoise ont déclaré recherché l’origine de la fuite de ce message qui ne devait jamais être rendu public.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 14/06/2016 à 15h56