Depuis quelques jours, «Pokémon Go», l’application ludique qui permet de chasser des créatures virtuelles cachées dans le monde réel, fait un raz de marée a tel point qu’il est arrivé à éclipser certains réseaux sociaux. Un joli coup pour les concepteurs de ce jeu qui n’a pas tardé d’être qualifié par certains de «phénomène de société».
Concrètement, il s’agit d’un jeu qui permet aux joueurs de capturer des monstres en se déplaçant dans des lieux (monuments, rue, parc, etc.) à l’aide d’un téléphone portable. Et il suffit de pointer par la suite l’appareil sur le Pokémon pour l’attraper. Seulement, certains soulignent que les joueurs ne font plus de distinctions entre le réel et le virtuel. Des millions de personnes ont téléchargé le jeu et sont à la recherche de ses créatures.
Du coup, si dans certains pays, le jeu serait derrière des accidents de la route et d’autres mésaventures, dans certains pays musulmans, il est jugé tout simplement «haram», prohibé par la religion. Du coup, les fatwas se multiplient un peu partout.
C’est le cas ainsi en Arabie saoudite où la présidence générale des recherches scientifiques et des fatwas et le mufti saoudien ont lancé une fatwa qui n’est pas favorable à ce jeu. Parmi les incriminations faites au jeu, le fait que certains Pokémon Go porteraient des étoiles à 6 branches symbolisant le sionisme international. Partant, le jeu est jugé «Haram». Ainsi, le Pokémon viole les règles islamiques sur le jeu et utilise des images telles que la croix chrétienne, l’étoile juive et des symboles triangulaires liés à la franc-maçonnerie.
Après l’Arabie saoudite, c’est l’Egypte et sa prestigieuse université Al-Azhar de se pencher sur les méfaits de ce jeu qui rend les gens fainéants et qui porte atteinte aux lieux de culte et privé. Ainsi, selon une des sommités d’Al-Azhar, Abbas Shumman, les utilisateurs du jeu pourraient perdre leur sens de la réalité et se mettre en danger en jouant. Ce jeu est ainsi prohibé par Al-Azhar.
En Tunisie aussi, certains muftis se sont fait entendre en soulignant que le jeu peut favoriser le terrorisme et le recrutement des jeunes grâce au système de géolocalisation. Partant, le jeu est jugé prohibé par certains muftis.
Reste que les musulmans ne sont pas les seuls à en vouloir au jeu. Un groupe de hackers baptisé PoodleCorp s’est engagé à détruire le Pokémon Go le 1er août prochain.